La perte de cheveux chez l’homme a longtemps été vue comme une fatalité, mais le développement des greffes capillaires a changé la donne. Pour rester jeune et sensuel, de nombreux hommes optent pour les implants capillaires, ce qui suppose de bien comprendre les raisons de la perte de cheveux. Petit zoom pour distinguer une perte de cheveux transitoire ou définitive.
L’alopécie androgénétique, la cause principale de calvitie masculine
Comme son nom l’indique, l’alopécie androgénétique masculine traduit un double mécanisme responsable de la perte de cheveux :
- Une cause génétique, le plus souvent héréditaire, entraîne une hypersensibilité à un métabolite de la testostérone, la 5-DHT, responsable d’une accélération du cycle capillaire. Les hommes souffrant d’alopécie androgénétique pourraient avoir une activité enzymatique de la 5-réductase plus importante que la moyenne, ou des follicules pilaires plus sensibles à l’action de la 5 di-hydro testostérone ;
- Une cause hormonale, car la testostérone, précurseuse de la 5-DHT, reste un stéroïde sexuel essentiellement masculin, même si on le rencontre aussi chez les femmes dans des circonstances pathologiques (hyperandrogénie féminine) ou naturelles (ménopause).
Dans un premier temps, l’alopécie androgénique se caractérise par une accélération du cycle capillaire sous l’effet de la 5-DHT, avec un temps de repos (phase télogène du cycle capillaire) plus court.
Le premier symptôme reste donc une perte de cheveux accrue, avec plus de 100 cheveux chaque jour sur plusieurs semaines.
Si aucun traitement capillaire n’est fait pour réguler le cycle capillaire, le cheveu s’épuise et le capital cheveu est atteint plus vite : on estime en effet que l’homme est programmé pour avoir 20 à 25 cycles capillaires pour chaque bulbe. Une fois ce chiffre atteint, le cheveu meurt définitivement, sans pouvoir se régénérer : la calvitie est alors définitive.
Les autres causes de perte de cheveux chez l’homme
Pour autant, toute perte de cheveux chez un homme ne doit pas forcément inquiéter.
Comme la pousse des cheveux se fait par cycle avec une phase de croissance anagène et une phase de repos télogène, la chute en phase d’involution catagène reste physiologique, avec en moyenne 50 à 100 cheveux par jour.
Toute perte de cheveux supérieure à la centaine par jour reste pathologique si elle s’étale sur le temps.
Pour autant, cette perte de cheveux n’est pas toujours irréversible, car elle peut correspondre à des causes passagères ou transitoires : causes carentielles, fatigue physique, causes psychiques (effluvium télogène), facteurs mécaniques (port du bonnet permanent, alopécie de traction en cas de tresses, de dreadlocks ou de troubles comportementaux type trichotillomanie…), causes médicales (alopécie cicatricielle, pelade avec souvent une composante immunitaire…).
C’est pourquoi le traitement de toute perte de cheveux nécessite l’avis d’un spécialiste en greffe capillaire ou en cheveux, pour ne pas commettre d’erreur. Des produits locaux accélérant le cycle pilaire peuvent s’avérer utiles pour traiter par exemple une pelade, alors qu’ils peuvent devenir contre-indiqués sur une alopécie androgénétique évoluée (l’accélération du cycle pilaire aboutit à une amélioration transitoire, suivie d’une calvitie définitive plus précoce par épuisement du capital-cheveux). Face à une perte de cheveux, mieux vaut donc l’avis d’un expert pour éviter toute erreur délétère !







