Bien que la calvitie soit plus fréquemment observée chez les sujets masculins, cette perte de cheveux excessive sous l’action des hormones mâles peut parfois aussi être observée chez les femmes. Notamment, environ 20% d’entre elles sont touchées au moment de la ménopause, perdant leurs cheveux de manière souvent diffuse mais toujours définitive.
Définition de l’alopécie androgénétique (ou calvitie) chez la femme
Le développement de la pilosité est dû à l’activité d’organes minuscules : les follicules pileux. Ils sont présents dès la naissance, sans aucune possibilité de multiplication ultérieure, et leur densité sur le corps varie en fonction des zones. Ainsi, par exemple, les aisselles, la région pubienne, et de manière plus générale les parties du corps présentant une pilosité importante, en comptent davantage. On estime que, sur les 5 millions de follicules pileux qui existent en moyenne sur le corps humain (chiffre variable en fonction des ethnies ou de facteurs génétiques), 1,5 million sont localisés au niveau du cuir chevelu.
Si d’un point de vue anatomique les cheveux sont des poils comme les autres, ils présentent cependant une vitesse de croissance bien plus élevée, s’allongeant en moyenne de 1 à 1,5 centimètre chaque mois. C’est la forte activité mitotique qui a lieu au niveau de la papille dermique de chaque follicule pileux qui permet ce développement si rapide.
Il est tout à fait normal que des cheveux tombent, cette chute fait partie de leur cycle de croissance. En moyenne, un individu en bonne santé en perd 30 à 100 par jour. Cette perte est compensée par la croissance d’autres cheveux qui se développent sur d’autres follicules pileux. C’est cet équilibre constant entre pousse et chute qui fait que normalement la densité capillaire reste stable.
Chez la femme, chaque cycle de croissance dure environ 5 ans, soit un peu plus longtemps que chez les hommes où la durée se situe plus autour de 3 ans. Par ailleurs, le nombre total de cycles est à peu près de 25, qui se succèdent au cours de la vie du sujet. Au fil du temps, les follicules pileux deviennent moins vivaces et les cheveux produits sont plus fins. C’est ainsi que les personnes âgées ont une chevelure à l’aspect souvent plus clairsemé. Enfin, les follicules finissent par épuiser leurs capacités et, à terme, ne sont plus à même d’assurer la croissance des cheveux.
Chaque cycle de croissance capillaire est divisé en 3 étapes distinctes. La première, dite « phase anagène », correspond à la croissance stricto sensu, assurée par multiplication cellulaire. Une fois terminée, elle est suivie par la phase catagène. Ce moment du cycle, marqué par un arrêt de la croissance, correspond aussi à une rétractation de la base du cheveu au niveau du follicule pileux. Enfin, la phase télogène correspond à l’expulsion progressive du cheveu. Elle dure normalement 3 ou 4 mois, après lesquels un nouveau cycle peut commencer.
Outre l’ensemble des processus décrits plus haut, la croissance de la chevelure peut aussi être impactée par les androgènes, hormones mâles qui sont aussi présentes chez les sujets féminins. Plus précisément, les follicules pileux sont sensibles à ces composés, cette sensibilité étant plus ou moins marquée d’une patiente à une autre, en fonction de son patrimoine génétique. On parle d’alopécie androgénétique, ou « calvitie », quand la sensibilité aux androgènes est suffisamment élevée pour que la chute des cheveux se fasse de façon accélérée, ce qui induit un déficit dans l’équilibre pousse – croissance et aboutit à un éclaircissement visible de la chevelure. Les femmes sont moins souvent touchées que les hommes mais, néanmoins, près de 20% d’entre elles en sont atteintes, notamment au moment de la ménopause et des changements hormonaux qui s’y produisent.
Causes de la calvitie chez la femme
Chez la femme, les hormones mâles sont aussi présentes, notamment la testostérone, produite en petites quantités par les ovaires et les glandes surrénales. Ce sont ces composés qui viennent déclencher sur certaines zones du corps, plus sensibles à leur action, le développement d’une pilosité plus abondante, comme au niveau des aisselles ou de la région pubienne.
Dans 90% des cas, la calvitie féminine est d’origine androgénétique. En effet, chez certaines d’entre elles, un excès d’androgènes au niveau du cuir chevelu et une sensibilité élevée à leur effet, due à des facteurs génétiques, font que les cheveux poussent à un rythme très accéléré. Les cycles de croissance se succèdent alors trop rapidement, les cheveux tombent plus vite et ceux produits sont de moins en moins longs et épais. Ce sont ces différents phénomènes qui expliquent que la chevelure féminine prend alors un aspect de plus en plus dégarni.
Par ailleurs, au moment de la ménopause, le profil hormonal des sujets féminins se masculinise : le taux d’hormones femelles (œstrogènes et progestérone) diminue alors que celui en hormones mâles reste constant. Ainsi, 20% des femmes sont atteintes d’alopécie androgénétique à la ménopause.
Symptômes de l’alopécie androgénétique (ou calvitie) chez la femme
La calvitie chez la femme se caractérise à ses premiers stades par des cheveux plus fins, plus cassants, qui commencent ensuite à tomber sur des zones variables d’une patiente à une autre. Il peut parfois s’agir d’un phénomène généralisé et la chevelure dans son ensemble est alors de plus en plus clairsemée. Dans d’autres cas, certaines régions sont plus touchées que les autres, souvent le sommet du crâne ou encore la zone frontale.
Diagnostic
Les symptômes de l’alopécie androgénétique chez la femme sont parfois moins clairs que chez l’homme, notamment lorsque la chute est diffuse. Ainsi, après examen clinique et entretien avec la patiente, il est fréquemment nécessaire de réaliser une « trichoscopie capillaire ».
C’est un examen absolument non invasif, qui se base en premier lieu sur la prise de photographies du cuir chevelu et des cheveux à un grossissement élevé (x70). Ensuite, sur la base de ces clichés, la proportion de cheveux anormalement fins et la localisation précise des zones atteintes est rendue possible grâce à l’utilisation d’un logiciel informatique dédié.
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Quel traitement pour la calvitie chez la femme ?
Les effets de l’alopécie androgénétique sont irrémédiables : les cheveux perdus ne repousseront pas, puisque les follicules pileux se sont épuisés à force d’assurer des cycles de croissance capillaire à un rythme bien trop rapide. Ainsi, même si certains médicaments peuvent permettre de ralentir l’évolution de la calvitie, à terme, seule la chirurgie permet une prise en charge définitive de cette affection.
Traitements médicaux contre la calvitie
Pour freiner l’évolution de la calvitie chez la femme, le praticien peut parfois prescrire une lotion capillaire à base de Minoxidil, composé qui contribue à allonger la durée du cycle de croissance des cheveux. Certains médicaments par prise orale sont parfois aussi conseillés. Il peut notamment s’agir de Finastéride, de traitements anti-androgènes ou encore, selon l’âge de la patiente, de la prescription d’une pilule contraceptive.
En dehors de ces médicaments, certains traitements par injections dans le cuir chevelu peuvent aussi avoir un effet ralentisseur. Il s’agit notamment de Plasma Riche en Plaquettes (PRP) ou de préparations à base de vitamines, d’acides aminés, d’oligo-éléments, de minéraux et de vasodilatateurs (mésothérapie).
Pourtant, toutes ces solutions ne sont pas susceptibles de stopper la progression de la calvitie. Et, lorsqu’elle devient trop importante, créant chez la patiente une gêne sociale significative ou des complexes, le port d’une prothèse capillaire ou un traitement chirurgical deviennent les seules solutions envisageables.
Traitements chirurgicaux de la calvitie chez la femme
La greffe capillaire reste le traitement chirurgical de référence pour la prise en charge de la calvitie chez la femme. Cependant, quelle que soit la méthode utilisée, il faut attendre environ 12 mois après l’intervention pour en observer le résultat définitif. Dans les cas d’alopécie peu prononcée, le principe est de prélever des follicules pileux de manière individuelle sur une zone encore tonique du cuir chevelu. Ils sont ensuite réimplantés sur les régions qui le nécessitent. Cette méthode est appelée FUE (« Follicular Unit Extraction ») et constitue une solution moins invasive que la FUT (« Follicular Unit Transplantation »), protocole conseillé chez les patientes atteintes de calvitie plus sévère. La technique est alors de prélever une bandelette de cuir chevelu sur une région non atteinte par l’alopécie androgénétique, puis de la greffer sur une zone de calvitie.
Pour les patientes qui souhaitent un résultat immédiat, il existe des techniques chirurgicales (Biofibre ou Hairsthetics) qui consistent à implanter sur les régions touchées par l’alopécie des fibres synthétiques qui imitent de manière naturelle l’aspect de la chevelure de la patiente.
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