Les techniques de greffe capillaire évoluent
Même si çà ou là les prémisses de greffes capillaires manuelles ont vu le jour, c’est au courant des années cinquante que les procédés de transplantation de cheveux commencent à se répandre pour remédier à la calvitie masculine. Pendant de nombreuses années, on ne connaissait que la technique par poinçon ou trépan qui consistait à prélever des cheveux par poinçon de 4 mm qui était composé de dix à vingt follicules pileux. Les résultats esthétiques n’étaient pas du tout probants, le protocole était relativement douloureux et laissait derrière lui des cicatrices disgracieuses.
Jusqu’aux années 70, les seuls progrès ont consisté en la réduction de la taille des poinçons. Puis les méthodes de micro greffe sont apparues. Elles permettaient d’obtenir un résultat bien plus efficace en donnant à la chevelure implantée un aspect naturel et en n’occasionnant qu’une cicatrice discrète dans la zone de prélèvement. Cette technique par prélèvement de bandelettes de peau (FUT) divisées ensuite en greffons, si elle constituait une révolution en soi par l’obtention de résultats harmonieux sur la chevelure reconstituée, occasionnait néanmoins de nombreuses pertes de greffons par sectionnement manuel inévitable. Comme l’ensemble de l’opération se faisait manuellement, que les sectionnements étaient inévitables, on ne pouvait transplanter qu’environ 400 à 1000 greffons par séance dont une partie était détruite, les séances se multipliaient jusqu’à ce qu’on obtienne le résultat escompté.
Malheureusement, la bandelette sur laquelle sont prélevés tous les greffons avant l’implantation laisse une longue et large cicatrice de plus de 20 centimètres de long. Il n’est pas non plus possible de recouvrir ces cicatrices tout de suite après l’opération, mais il faudra attendre bien 2 ans avant de pouvoir implanter de nouveaux cheveux aux endroits atteints. Les greffes manuelles de type FUT ou FUE ne peuvent pas non plus convenir à des patients aux cheveux très frisés ou crépus.
La greffe capillaire d’aujourd’hui
Les nouvelles technologies, les énormes évolutions de l’imagerie médicale, le développement fulgurant de la numérisation ont également profité aux soins esthétiques qui s’en sont emparés pour créer l’implantation capillaire automatisée. Le robot ARTAS, avec sa batterie d’imagerie et de technologie de pointe embarquée, prélève les greffons de manière aléatoire sur les côtés et l’arrière du crâne pour les réimplanter de la même manière sur les zones dégarnies.
Cette façon de faire est très discrète dans la mesure où les cheveux repoussent progressivement, qu’aucune cicatrice ne vient troubler l’harmonie recréée et qu’on ne peut pas se rendre compte qu’une greffe capillaire a été effectuée si on n’est pas au courant. Elle a aussi rendu accessible la greffe capillaire aux cheveux très frisés ou crépus qui posaient de gros problèmes pour une greffe manuelle parce qu’ils continuaient à s’enrouler sous l’épiderme et qu’ils étaient donc trop enclins au sectionnement.
La robotisation ARTAS permet maintenant d’agir sur les greffons au micron près, ce qui favorise et la qualité des résultats et la rapidité d’exécution du protocole. Il convient néanmoins de s’adresser à un centre de soins esthétiques sélectionné avec soin en fonction de la qualité du matériel et de l’environnement sanitaire, mais surtout en fonction des compétences des praticiens en présence.