Qu’est-ce qu’une greffe de sourcils ?

Outre leur rôle protecteur des yeux contre le ruissellement de l’eau ou de la sueur et les rayons UV, les sourcils ont aussi un rôle social et esthétique important. D’après certaines études, ils font à tel point partie de la personnalité, qu’en leur absence le cerveau humain aurait du mal à reconnaître un visage même connu.

Esthétiquement, chez les hommes comme chez les femmes, leur importance est aussi capitale. Leur longueur (4,5 à 5,5 centimètres), leur épaisseur (0,5 à 1 centimètre) et leur forme sont prépondérantes, cette dernière étant normalement plus arquée chez les sujets féminins.

Lorsqu’ils sont clairsemés, un simple maquillage ne suffit pas à leur rendre un aspect naturel. La greffe de sourcils constitue alors la solution idéale. Le principe est de prélever des cheveux sur le cuir chevelu pour ensuite les réimplanter au niveau de l’arcade sourcilière afin de compenser la pilosité insuffisante.

Dans quels cas avoir recours à des implants pour les sourcils ?

La greffe de sourcils s’adresse notamment aux individus qui souhaitent en modifier la forme de manière définitive, par exemple pour en retravailler la tête, le corps central ou la queue. Le but est alors de redessiner l’arcade sourcilière, en augmentant localement la densité de la pilosité. Dans d’autres cas, il peut aussi s’agir de venir masquer une cicatrice ou de peaufiner l’aspect de sourcils tatoués.

Au-delà d’un objectif purement esthétique chez les sujets présentant déjà des sourcils fournis, la greffe de sourcils a aussi pour but de pallier une éventuelle alopécie de cette partie du visage. Elle peut être locale, totale, diffuse, mais ne peut de toute manière pas être corrigée par le port d’artifices comme dans le cas des cheveux (perruques, foulards etc.).

Les origines de l’alopécie des sourcils sont extrêmement variées et elle entraîne fréquemment une gêne psychologique importante, voire de véritables complexes. Elle peut être due à des traitements médicaux (chimiothérapie, radiothérapie), un traumatisme (coupure, brûlure…), une épilation répétée ou encore le patrimoine génétique du sujet. Certaines carences alimentaires (fer, vitamine B…), un choc émotionnel, le stress, certains troubles de la thyroïde, sont aussi des causes potentielles de l’alopécie des sourcils, de même qu’une affection dermatologique ou auto-immune.

Dans tous ces cas, une greffe peut alors être envisagée, pour redonner aux sourcils leur potentiel de séduction mais aussi leur permettre d’assurer de nouveau leur rôle protecteur de l’œil.

La greffe de sourcils en pratique

La consultation initiale

La greffe de sourcil reste une intervention relativement légère. Néanmoins, son succès est conditionné par le savoir-faire du praticien. Celui-ci est nécessairement rencontré en amont de l’intervention. Cette consultation préliminaire est notamment un moment d’échange au cours duquel le patient et le médecin décident de la forme à donner aux sourcils. Parfois, pour identifier la cause de l’alopécie observée, un bilan médical peut être prescrit. Il a pour but de mettre en évidence une éventuelle carence ou une pathologie qui pourraient par ailleurs nécessiter une prise en charge médicale.

Comment se passe une greffe de sourcils ?

Principe

Le principe de la greffe de sourcils est le même que pour les cheveux et c’est la méthode FUE (Follicular Unit Extraction) qui est utilisée. Elle consiste en un prélèvement de follicule pileux sur une zone dense du cuir chevelu, où la repousse est permanente. Ils sont ensuite réimplantés au niveau de l’arcade sourcilière. Ce sont en effet ces minuscules organes qui sont responsables de la pousse des poils. Ils sont le plus souvent pris sur une zone de la nuque appelée « couronne hippocratique », région où les cheveux ne tombent jamais, même chez un sujet chauve, et où ils sont relativement fins. L’opération est généralement réalisée de manière complètement manuelle, puisqu’elle nécessite un nombre de greffons relativement peu important.

La greffe de sourcils en pratique

Il s’agit d’une intervention plus courte qu’une greffe de cheveux, puisque la surface à couvrir est moins importante. Elle dure en moyenne 90 minutes et est réalisée en mode ambulatoire : le patient peut regagner son domicile le jour même. L’anesthésie est assurée par des injections locales, parfois complétée par l’utilisation d’une pommade anesthésiante. L’ensemble de ces mesures permet d’assurer le confort complet du patient, qui ne ressent aucune douleur ou alors seulement un très léger picotement.

Après prélèvement des greffons, le praticien les réimplante un par un au niveau des sourcils, en suivant des marques réalisées précédemment, qui correspondent à la forme décidée en consultation préalable avec le patient. Auparavant, de minuscules incisions ont été réalisées sur la zone receveuse, pour la préparer à l’implantation. Au moment de celle-ci, l’inclinaison à respecter est essentielle, pour que les futurs sourcils aient un aspect complètement naturel, les poils étant couchés et non pas dressés.

Les incisions réalisées ne laissent aucunes cicatrices visibles car elles sont minuscules et aucun pansement n’est nécessaire une fois l’intervention terminée.

Après une greffe de sourcils

La greffe de sourcils n’induit aucune douleur post-opératoire. Il est néanmoins possible que le patient ait la sensation d’une peau un peu raide, comme « cartonnée », pendant quelques heures. Il est tout à fait normal que se forment des petites croûtes qui finissent par tomber rapidement, la cicatrisation étant effective en environ 1 semaine. Ainsi, le patient retrouve très rapidement une vie sociale normale.

Il est essentiel au cours de la convalescence de prodiguer aux cicatrices les soins légers prescrits par le praticien. Il convient aussi de les protéger des rayons du soleil afin de les rendre complètement invisibles, notamment en évitant l’apparition d’une éventuelle hyperpigmentation.  

Greffe de sourcils : avant – après

Les résultats de la greffe de sourcils sont majoritairement excellents. Si l’effet de l’intervention est définitif, il n’est cependant observable que 9 à 12 mois plus tard. Pendant cette période, il est possible que les cheveux implantés tombent, ce qui ne doit pas inquiéter le patient. Ils se mettent de toute façon « en sommeil » et la repousse débute en moyenne 3 mois plus tard. De manière remarquable, les cheveux implantés vont avoir tendance à s’adapter à leur nouvel environnement, en prenant l’aspect de sourcils réels.

Ainsi, les résultats obtenus sont parfaitement naturels et le traitement n’est en aucun cas détectable. La greffe permet de reconstruire les sourcils, pour les rendre plus épais, plus harmonieux, avec une forme qui vient redessiner le regard et impacte l’ensemble de l’aspect esthétique du visage.

L’effet psychologique du traitement est aussi souvent très significatif : la gêne sociale qui était éprouvée précédemment disparaît et le patient traité retrouve une confiance qui avait disparu.