Qu’est-ce qu’une greffe de cheveux chez l’homme ?

La greffe de cheveux est un traitement chirurgical indiqué dans certains cas d’alopécie chez l’homme. Quelle que soit la méthode utilisée, les greffons proviennent du patient à traiter (« autogreffe ») et sont prélevés sur des zones encore vivaces de son cuir chevelu. Plus précisément, ce sont des follicules pileux, minuscules organes en charge de la pousse des poils et des cheveux, qui sont réimplantés sur les zones dégarnies.

Dans quels cas avoir recours à une greffe capillaire ?

La greffe capillaire doit être envisagée chez les sujets masculins lorsque la repousse des cheveux n’est plus possible. Il peut notamment s’agir d’alopécie androgénétique, cause la plus fréquente de calvitie chez les hommes. Dans ce cas, sous l’effet des hormones mâles et à cause d’une sensibilité génétique accrue à leurs effets, les follicules pileux cessent de fonctionner plus rapidement qu’ils ne le devraient. On estime que 50% des hommes de 50 ans en sont atteints. Mais, le phénomène peut être observé de manière bien plus précoce, chez des sujets âgés d’une trentaine, voire d’une vingtaine d’années. Les zones les plus touchées sont alors les golfes frontaux et le sommet du crâne.

Plus généralement, toute forme d’alopécie « cicatricielle », marquée par une disparition irréversible des follicules pileux sur certaines zones du cuir chevelu, peut être traitée par une greffe capillaire. Les causes peuvent en être variées : traumatiques (brûlure, accident…), immunologiques, infectieuses, tumorales…

Dans d’autres cas, la greffe ne constitue pas la solution. En effet, l’alopécie observée peut être réversible, comme dans le cas de l’effluvium télogène, ou due à une carence en vitamines ou en oligo-éléments qui doivent être prises en charge de façon médicale. Ainsi, le diagnostic initial réalisé par un spécialiste est primordial afin d’orienter le sujet vers le traitement le plus approprié à son cas.

La greffe de cheveux chez l’homme en pratique

FUE ou FUT ?

La FUE (« Follicular Unit Extraction ») et la FUT (« Follicular Unit Transplantation ») sont les deux méthodes de base utilisables pour une greffe capillaire. Dans le cas de la FUE, aussi appelée « micro-greffe capillaire », les follicules pileux sont prélevés un par un sur la zone donneuse (le plus souvent l’arrière du crâne, au niveau de la nuque) avant d’être réimplantés sur la région receveuse. Ce procédé est envisageable dans les cas de calvitie chez l’homme pas encore trop avancée. Pour sa part, la FUT constitue une solution plus invasive, qui s’applique aux alopécies plus importantes et qui impactent de larges portions du crâne. Le principe est alors de prélever une bandelette de cuir chevelu et de procéder à sa greffe sur la zone receveuse. Le choix entre ces deux méthodes se fait au moment de la consultation initiale avec le chirurgien.

Les innovations techniques pour la greffe de cheveux FUE

La technique FUE a bénéficié d’un certain nombre de progrès technologiques qui permettent, en fonction des besoins propres à chaque patient, de raccourcir le temps total d’intervention, de limiter les traumatismes au niveau du cuir chevelu et de rendre encore plus naturel le résultat final.

Punch Hybride® : pour des prélèvements plus rapides et plus précis

Le Punch Hybride® est une technologie de pointe qui rend le prélèvement des greffons plus rapide et plus précis. Cet équipement est manipulé manuellement par le praticien, qui peut par ailleurs en moduler la vitesse de pénétration dans la peau à son gré, grâce à une pédale de commande. Par ailleurs, contrairement à la méthode antérieure de punch « tranchant », par mouvement rotatif, le Punch Hybride® se base sur des mouvements oscillatoires, moins agressifs vis-à-vis des follicules, et qui permettent donc d’obtenir des greffons parfaitement préservés qui assurent une repousse capillaire optimale.

Stylo injecteur CHOÏ : un plus grand contrôle de réimplantation des greffons

Pour sa part, le stylo injecteur CHOÏ est dédié à la phase de réimplantation des greffons sur la zone receveuse. Contrairement à d’autres techniques, l’utilisation de cet équipement permet de réaliser la greffe de chaque follicule sans aucune incision, donc sans la moindre rançon cicatricielle sur le cuir chevelu. Par ailleurs, l’injecteur CHOÏ donne aussi au praticien un plus grand contrôle sur l’axe de pénétration et lui permet donc de travailler davantage l’inclinaison des futurs cheveux. Le résultat obtenu est ainsi encore plus naturel.

Le robot ARTAS

Le robot ARTAS constitue une véritable révolution de la FUE. Cette innovation majeure n’a été rendue possible que par les progrès de l’intelligence artificielle. Grâce aux algorithmes qui le pilotent, en se basant sur un flux d’images continu et rapide (60 / seconde), ARTAS est capable d’identifier sans erreur les meilleurs greffons existants sur la zone donneuse et permet leur extraction de manière automatisée. En plus de sa rapidité et de sa fiabilité, il rend par ailleurs les interventions indolores et réduit considérablement les lésions du cuir chevelu. Le patient reprend donc très rapidement une vie normale. Cet équipement de pointe reste cependant extrêmement rare, il en existe moins de 10 en France.

La FUE sans rasage

La FUE sans rasage est une variante de la FUE, indiquée chez les patients qui désirent que l’intervention subie soit la moins visible possible en post-opératoire. En effet, lors d’une FUE classique, les zones donneuse et receveuse sont rasées pour permettre d’extraire les follicules pileux sains puis de les réimplanter. Il n’est cependant pas strictement nécessaire de raser la zone receveuse : les greffons prélevés peuvent être réintroduits parmi des cheveux longs de 3 à 5 centimètres. Plus précisément, après prélèvement au Punch Hybride®, les follicules sont implantés grâce à un stylo injecteur CHOÏ. Cela nécessite néanmoins de faire appel à un praticien expérimenté et habile, qui saura travailler précisément dans un environnement moins dégagé qu’à l’accoutumée.

Greffe capillaire : avant – après

Le succès d’une greffe capillaire dépend en premier lieu de la qualité du diagnostic initial par un praticien aguerri, afin de choisir le mode de prise en charge le plus adapté au patient. Dans ces conditions, et si le traitement a été réalisé par un chirurgien expérimenté et qui dispose des meilleurs équipements, les résultats sont la plupart du temps remarquables. Il faut néanmoins 6 mois pour observer les premiers effets de l’intervention et le résultat définitif n’est complètement visible qu’après 1 an environ.