On entend par greffe capillaire FUE, une intervention qui consiste à prélever un par un des follicules pileux sur une zone encore vivace du cuir chevelu, pour ensuite les réimplanter sur les parties du crâne atteintes de calvitie. Cette intervention nécessite normalement le rasage des zones donneuse et receveuse. Cependant, pour éviter une gêne esthétique temporaire, il est parfois possible d’épargner complètement la région où aura lieu la greffe et de ne procéder qu’à un rasage limité de la zone de prélèvement. On parle alors de greffe capillaire FUE avec rasage partiel.
Qu’est-ce qu’une greffe capillaire FUE avec rasage partiel ?
Certains cas d’alopécie (« calvitie ») sont dus à la disparition des follicules pileux sur certaines zones du cuir chevelu, ou à un arrêt définitif de leur fonctionnement. En effet, ce sont ces organes minuscules qui sont normalement en charge d’assurer le développement de la pilosité, cheveux inclus. Pour les patients atteints de ce type d’affection, la FUE, « Follicular Unit Extraction » en anglais, constitue une solution de choix.
Le principe de cette technique consiste à prélever des follicules pileux vivaces sur une zone non atteinte par l’alopécie. Ensuite, ils sont transférés par le praticien sur les régions du crâne dégarnies, afin de permettre à la chevelure de se développer de nouveau. Si dans sa version classique, la FUE requiert le rasage intégral des zones de prélèvement des greffons et d’implantation de ceux-ci, il est parfois possible de ne procéder qu’à un rasage partiel de la région donneuse. Elle conserve alors un aspect fourni, « camouflée » par les cheveux avoisinants, même immédiatement après l’intervention. Pour sa part, la zone receveuse est totalement épargnée, puisque le praticien y réimplante les greffons entre les cheveux qui y subsistent encore.
Dans quels cas avoir recours à une greffe capillaire FUE avec rasage partiel ?
Aussi efficaces que soient les techniques de greffe capillaires actuelles, elles ne constituent pas une solution systématique : bien des formes d’alopécies doivent être prises en charge de façon différente. Ainsi, la pelade (alopecia areata) est d’origine auto-immune : ce sont les lymphocytes T du patient qui s’attaquent aux follicules pileux, provoquant leur destruction, et le même phénomène rendrait toute forme de greffe inefficace. De même, l’effluvium télogène est transitoire dans la majeure partie des cas observés. La rémission se fait souvent spontanément en quelques mois seulement. Enfin, certaines alopécies peuvent être dues à une carence alimentaire. Lorsque c’est le cas, c’est un traitement médical qui doit être mis en place.
Avant d’envisager une greffe, il est donc essentiel de poser un diagnostic clair. Lorsque celui-ci prouve que la repousse de la chevelure sur les zones atteintes est impossible, il convient alors de se tourner vers une solution chirurgicale. C’est notamment le cas pour les patients atteints d’alopécie cicatricielle, chez qui les follicules pileux ont été détruits de manière irrémédiable, par suite d’un traumatisme ou sous l’effet d’une infection ou d’une maladie auto-immune, le lupus par exemple. De même, chez les sujets victimes d’alopécie androgénétique, les follicules pileux cessent de fonctionner de façon prématurée et définitive : la greffe capillaire devient alors la seule solution possible. Il est alors nécessaire de faire un choix entre la méthode FUE ou la méthode FUT (« Follicular Unit Transplantation »). Cette dernière est bien plus invasive que la FUE puisque, plutôt que de prélever et transférer les follicules pileux de façon individuelle, c’est tout un lambeau du cuir chevelu qui est découpé, pour être ensuite transféré sur la région touchée par l’alopécie. La FUT est donc réservée aux cas d’alopécie les plus étendus, une FUE lui étant sinon toujours préférable. Lorsque le patient émet le souhait de minimiser l’impact esthétique post-opératoire de l’intervention, le praticien peut alors lui proposer de procéder à une FUE avec rasage partiel, si la version sans rasage ne constitue pas une solution envisageable.
La greffe capillaire FUE avec rasage partiel en pratique
L’opération est réalisée après anesthésie locale et le patient peut regagner son domicile dans la journée. En début d’intervention, seule une partie infime de la zone donneuse est rasée, pour permettre le prélèvement des greffons. Dans les semaines qui suivent, en attendant la repousse, cette région ne sera pas visible, puisque masquée par les cheveux qui l’entourent.
Étape 1 : le prélèvement des unités folliculaires
Le premier temps opératoire consiste à prélever les follicules pileux sur la zone donneuse préparée par rasage partiel. Pour cela, le praticien utilise un outil particulier : le Punch Hybride®. C’est son extrémité qui pénètre dans le cuir chevelu pour prélever une par une les unités folliculaires. Il s’agit de la dernière génération de punch qui, par comparaison aux modèles plus anciens, permet de procéder de façon plus douce, en minimisant considérablement les lésions sur la zone donneuse. Ceci est rendu possible par un contrôle extrêmement précis de la vitesse de pénétration de la tête du punch dans la peau, mais aussi grâce à des mouvements oscillatoires, plus doux et moins invasifs que les mouvements rotatifs des punchs plus anciens. Par ailleurs, le Punch Hybride® respecte davantage l’intégrité des follicules pileux : ils sont prélevés sans risque significatif de les abîmer, ce qui augmente ensuite l’efficacité de leur greffe sur la zone atteinte d’alopécie.
Les greffons extraits sont placés dans du sérum physiologique en attendant d’être greffés, pour les conserver dans les meilleures conditions possibles. Ils sont aussi triés en fonction du nombre de cheveux qu’ils portent. Une unité peut en effet contenir de 1 à 4 cheveux. Il est donc préférable d’en utiliser certaines pour assurer la densité capillaire au centre de la zone receveuse, alors que d’autres permettront une transition nuancée des zones couvertes par la chevelure aux zones nues, le front ou les tempes par exemple.
Étape 2 : l’insertion des greffons sur la zone d’alopécie
Une fois les greffons prélevés, ils sont transférés sur la zone receveuse. Celle-ci n’a pas été rasée et le praticien doit donc faire preuve d’une immense dextérité pour procéder à l’implantation des follicules pileux entre les cheveux qui subsistent. Pour cela, il utilise un injecteur Choï, équipement qui permet de réaliser une insertion des greffons tout en douceur, en blessant au minimum le cuir chevelu. De plus, grâce à l’injecteur Choï, le médecin a un contrôle parfait de l’axe d’insertion, ce qui lui permet donc de travailler de façon très précise l’inclinaison des futurs cheveux, augmentant ainsi l’aspect naturel du résultat. Enfin, par comparaison avec un transfert des greffons complètement manuel, l’injecteur Choï permet d’atteindre des niveaux de densité capillaire très élevés, de l’ordre de 70 follicules pileux par cm2.
Les suites de l’intervention
Après une greffe FUE, il est assez classique que de légers œdèmes se forment, ces gonflements se résorbant de manière spontanée en quelques jours. Par ailleurs, même si elles restent très modérées, le patient peut parfois ressentir des douleurs qui sont toutefois bien prises en charge par les antalgiques oraux prescrits.
Certaines précautions doivent être respectées au cours des quelques jours qui suivent l’intervention. Il est notamment conseillé de dormir avec la tête surélevée et d’éviter tout frottement de la zone greffée sur les éléments de literie. Plus généralement, elle doit être protégée de toute contrainte mécanique. Ainsi, le port de chapeau, de casque, de bandeaux, est à proscrire jusqu’à ce que la cicatrisation soit complètement terminée.
Il faut pour cela quelques jours. Les croûtes qui se forment sur les zones traitées ne doivent absolument pas être arrachées et il faut les laisser tomber naturellement. Elles emportent alors avec elles les cheveux greffés, mais les follicules pileux transférés restent en place et vont ensuite assurer la croissance naturelle de la chevelure.
The clinic – Expert en traitement capillaire
Greffe FUE avec rasage partiel : avant – après
La FUE avec rasage partiel présente l’intérêt de rendre le traitement quasi indétectable, y compris immédiatement après l’opération. Pour le reste, elle donne des résultats compléments équivalents à ceux d’une FUE classique. Les premiers effets du traitement sont notables après quelques mois, mais c’est seulement 1 an plus tard que le patient peut apprécier le résultat définitif.
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