La FUE sans rasage est une variante de la FUE classique. Cette dernière nécessite de raser les zones où sont prélevés ou réimplantés les follicules pileux, ce qui engendre chez certains patients une gêne, certes momentanée mais réelle, puisqu’il est alors clairement visible pendant quelques semaines qu’ils ont été traités par greffe capillaire.
Qu’est-ce qu’une greffe capillaire FUE sans rasage ?
Sur l’ensemble du corps, la croissance des poils, cheveux inclus, est assurée par des organes minuscules : les follicules pileux. Certains cas d’alopécie sont dus à une disparition ou à un arrêt définitif de leur fonctionnement. La FUE (« Follicular Unit Extraction ») est alors l’une des solutions envisageables. Le principe est de prélever un par un les follicules pileux sur une zone du cuir chevelu non touchée par l’alopécie puis de les greffer sur les zones dégarnies. Dans sa version classique, cette technique nécessite le rasage des zones donneuses et des zones receveuses. Pour éviter ce désagrément esthétique temporaire, la FUE sans rasage a été développée, rendant ainsi l’intervention moins évidente aux yeux d’autrui dans les jours et les semaines qui lui font suite.
Dans quels cas avoir recours à une greffe capillaire FUE sans rasage ?
La disparition des cheveux sur une partie du crâne peut avoir bien des origines et la greffe capillaire ne constitue donc pas une solution universelle. Avant d’envisager cette intervention, il est nécessaire de disposer d’un diagnostic fiable et précis, établi par un professionnel. Ainsi, si le bilan sanguin met en évidence une carence alimentaire à l’origine du trouble, c’est un traitement médical qui doit être envisagé.
De même, les patients atteints de pelade, forme d’alopécie liée à des troubles immunologiques, ne doivent absolument pas être traités par une greffe de cheveux. En effet, comme les follicules originaux, les greffons seraient attaqués par le système immunitaire du sujet et l’intervention ne résoudrait donc pas le problème. Enfin, l’effluvium télogène, cause fréquente de perte de cheveux, est une pathologie le plus souvent transitoire, qui se résout spontanément en quelques mois dans l’immense majorité des cas.
En revanche, sans aucun espoir de voir une repousse avoir lieu, une intervention de greffe capillaire constitue la solution la plus adaptée. C’est notamment le cas chez les patients atteints d’alopécie androgénétique ou cicatricielle. Une fois le diagnostic posé, il convient alors de choisir entre FUE et FUT (« Follicular Unit Transplatation »).
Si la FUE est une technique relativement peu invasive, la FUT constitue pour sa part une intervention plus lourde d’un point de vue chirurgical. En effet, elle implique le prélèvement d’un lambeau de cuir chevelu pour le transplanter sur la région à traiter et il ne s’agit donc plus de transférer des follicules pileux de manière individuelle. Ainsi, c’est uniquement dans les cas de calvitie très étendue que la FUT est généralement pratiquée, la FUE représentant sinon la meilleure option. Selon les cas et les souhaits du patient, il est alors possible qu’il se voit proposer par le praticien une FUE sans rasage.
La greffe capillaire FUE sans rasage en pratique
La FUE sans rasage est une intervention qui se déroule en mode ambulatoire, sans aucune hospitalisation nécessaire. Elle est réalisée après anesthésie locale, afin d’assurer au patient un confort maximum.
Comme son nom l’indique, cette technique évite complètement le rasage des régions donneuses de follicules pileux ou des zones où ils sont ensuite transférés. Plus encore que pour une greffe FUE classique, la réalisation de l’intervention exige de la part du praticien une extrême dextérité. En effet, il doit alors travailler dans un environnement moins dégagé, au milieu des cheveux présents qui peuvent mesurer jusqu’à 5 centimètres pour que l’intervention soit possible.
Étape 1 : le prélèvement des unités folliculaires
Le prélèvement des greffons se fait en utilisant un équipement particulier, le Punch Hybride®. De façon générale, par « punch », on désigne un dispositif qui permet, en utilisant une extrémité minuscule (quelques millimètres), de pénétrer dans le cuir chevelu pour saisir les follicules pileux et les extraire. Les équipements de punch classiques sont animés de mouvements rotatifs qui viennent découper le cuir chevelu. Le Punch Hybride® est plus doux, moins invasif. Il est animé de mouvements oscillatoires qui permettent de pénétrer dans la peau de façon plus douce, ce qui engendre des lésions cutanées bien plus légères. Par ailleurs, grâce au parfait contrôle de la vitesse de pénétration qu’autorise le Punch Hybride®, le prélèvement des follicules pileux se fait de manière très précise. Le risque de les abîmer au cours de cette première étape de la FUE sans rasage est donc considérablement diminué. Ainsi, grâce à des cellules souches souvent complètement intactes, la greffe devient encore plus efficace.
Immédiatement après prélèvement, les follicules pileux extraits sont conservés dans du sérum physiologique, là encore à des fins de préservation des cellules souches. Ils sont triés en fonction du nombre de cheveux qu’ils portent, afin de les transférer plutôt en bordure de la zone à greffer ou, au contraire, de manière plus centrale, pour assurer un maximum de densité capillaire.
Étape 2 : l’insertion des greffons sur la zone d’alopécie
Pour éviter d’avoir à pratiquer des incisions sur la zone à traiter, comme le nécessitait la technique antérieure, c’est un stylo injecteur Choï qui est utilisé par le praticien. Par ailleurs, outre qu’il minimise considérablement la rançon cicatricielle sur la zone receveuse, cet équipement innovant accroît le contrôle des gestes au cours de cette phase de transplantation. En particulier, l’axe d’insertion des follicules pileux est ajusté de manière très précise, ce qui permet de travailler au mieux l’inclinaison des futurs cheveux, pour rendre le résultat de l’intervention encore plus naturel. Enfin, par comparaison avec un transfert des greffons complètement manuel, l’injecteur Choï permet d’atteindre des niveaux de densité capillaire très élevés, de l’ordre de 70 follicules pileux par cm2.
Les suites de l’intervention
Il est assez fréquent que de légers gonflements apparaissent sur les zones touchées par l’intervention. Cela ne doit pas inquiéter le patient : ces légers œdèmes se résorbent spontanément en quelques jours. Au cours des 48 heures qui suivent l’intervention, il est recommandé de dormir avec la tête surélevée et toute forme de frottement ou de contrainte mécanique sur la zone greffée (bandeaux, casques, chapeaux…) doit être strictement évitée.
Par ailleurs, La FUE sans rasage est une intervention qui n’induit pas de douleurs post-opératoires conséquentes. Elles restent extrêmement légères et le traitement antalgique prescrit permet de les prendre en charge de manière efficace.
Que ce soit sur la zone de prélèvement ou sur celle traitée, l’utilisation du Punch Hybride® et de l’injecteur Choï permettent une cicatrisation rapide, qui se fait en 2 ou 3 jours. Les croûtes qui se forment ne doivent surtout pas être arrachées, pour éviter d’endommager les follicules pileux greffés. Elles tombent naturellement après une semaine environ. Cela se traduit par la chute des cheveux qui ont été implantés. Il s’agit d’un phénomène normal, qui ne remet pas en cause l’efficacité de la greffe : les greffons restent pour leur part en place.
The clinic – Expert en traitement capillaire
Greffe FUE : avant – après
L’intérêt de la greffe FUE sans rasage est qu’elle rend le traitement indétectable, même immédiatement après l’intervention. La reprise des activités socio-professionnelles peut donc se faire immédiatement, en toute discrétion. Il faut cependant attendre une quinzaine de jours avant de se livrer à des activités physiques soutenues.
Le résultat est équivalent à celui d’une FUE classique. Les premiers effets du traitement sont observables au bout de 6 mois environ, mais il faut attendre environ 1 an pour qu’ils soient complets.
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