Alopécie androgénétique / calvitie chez l’homme

Alopécie androgénétique / calvitie chez l’homme

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Communément appelée « calvitie », l’alopécie androgénétique est un phénomène répandu. Elle touche près de la moitié des sujets masculins au-delà de 50 ans mais peut aussi être observé de manière bien plus précoce, vers 20 ou 30 ans. Il s’agit d’une affection d’origine hormonale qui induit une perte des cheveux définitive aux niveaux des golfes frontaux et sur le sommet du crâne.

Définition de l’alopécie androgénétique (ou calvitie) chez l’homme

Ce sont de minuscules organes, les follicules pileux, qui sont responsables de la croissance pilaire. Il en existe en moyenne 5 millions répartis sur l’ensemble du corps, de manière non homogène. Ainsi, les zones à forte pilosité (aisselles, région pubienne…) en comptent davantage, environ 1,5 million étant localisés sur le cuir chevelu. La totalité des follicules pileux sont présents dès la naissance et ils ne se multiplient plus ensuite.

 

Comme les autres types de poils, les cheveux sont insérés dans le bulbe pilaire par leur partie inférieure. C’est là que se joue leur croissance, par multiplication cellulaire au niveau de la papille dermique qui constitue une région où les cellules se divisent à une fréquence élevée. Cette forte activité permet la pousse rapide de la chevelure, à une vitesse d’environ 1 à 1,5 centimètre par mois. 

 

Cependant, lorsque certains cheveux sont en phase de pousse, d’autres tombent, et c’est l’équilibre qui existe entre ces deux phénomènes qui permet à la chevelure de conserver une densité stable. Ainsi, la chute des cheveux est un processus tout à fait normal : un homme en perd en moyenne 30 à 100 chaque jour, qui sont remplacés par d’autres en train de se développer à partir d’autres follicules pileux.

 

Plus précisément, chez l’homme, le cycle de croissance d’un cheveu est en moyenne de 3 ans. Le nombre de cycles n’est cependant pas infini : on estime qu’ils se répètent environ 25 fois sur l’ensemble de la vie d’un individu. Et, au fil du temps, les cheveux produits deviennent de plus en plus fins, ce qui explique l’aspect plus clairsemé, moins touffu, de la chevelure des sujets âgés. Puis, finalement, le follicule pileux s’épuise et n’est plus à même d’assurer la croissance.

 

Trois phases distinctes composent le cycle de croissance d’un cheveu. Au cours de la phase anagène, la multiplication cellulaire induit un allongement. Ensuite, c’est la phase catagène, la croissance stoppe, phénomène qui s’accompagne d’une rétraction au niveau du follicule pileux. La dernière étape du cycle correspond à l’expulsion progressive du cheveu, qui finit par tomber normalement en 3 ou 4 mois. C’est la phase télogène, après laquelle le cycle reprend.

 

Tous ces phénomènes, pousse, chute, renouvellement, épuisement progressif du potentiel de croissance, sont normaux. Mais, ils sont parfois impactés par l’action des hormones mâles (« androgènes »), auxquelles les follicules sont plus ou moins sensibles selon les individus et leur patrimoine génétique. Ainsi, on parle d’alopécie androgénétique, ou « calvitie », lorsque, sous l’action des androgènes, la chute des cheveux se fait de façon accélérée, ce qui ne permet plus à la pousse de compenser la perte et que des zones dégarnies font leur apparition. A peu près 50% des hommes autour de 50 ans en sont atteints. Mais l’alopécie androgénétique peut se déclarer de façon plus précoce, touchant par exemple environ 30% des sujets masculins trentenaires.

Causes de la calvitie chez l’homme

Comme l’indique l’étymologie du mot, ce sont les hormones androgènes et certains facteurs génétiques qui sont responsables de l’alopécie androgénétique, cause principale de la calvitie chez l’homme. En effet, le développement de la pilosité est dépendant du taux d’androgènes dans l’organisme, certaines zones de celui-ci étant « androgénodépendantes ». Ainsi, chez l’homme, les poils sont plus nombreux et plus épais qu’ailleurs au niveau de la barbe, de la poitrine, des aisselles etc.

 

Plus particulièrement, les androgènes, en particulier un dérivé de la testostérone, la dihydrotestostérone (DHT), ont tendance à accélérer le renouvellement des cheveux. Cet effet est dépendant de la sensibilité de chaque sujet et elle est liée au patrimoine génétique propre à chacun. Cela explique que, chez certains sujets masculins, la phase anagène soit plus courte, sa durée diminuant par ailleurs progressivement au fil des cycles de croissance qui se succèdent. Outre cette croissance écourtée, les cheveux en phase télogène ont aussi tendance à chuter plus rapidement. Bref : sous l’effet des androgènes, les cheveux s’allongent de moins en moins, sont de moins en moins épais et chutent plus rapidement. A terme, cette affection rend la pousse totalement impossible, de façon irréversible, et des zones dégarnies font leur apparition.

Symptômes de l’alopécie androgénétique (ou calvitie) chez l’homme

L’alopécie d’origine androgénétique chez l’homme se traduit à ses débuts par des cheveux plus fins et souvent moins pigmentés. Ils prennent peu à peu un aspect duveteux avant de ne plus pousser du tout. Des zones de calvitie font alors leur apparition, en particulier au niveau des golfes frontaux et sur le sommet du crâne. C’est une évolution progressive dont les différents stades en fonction des zones atteintes et du degré de calvitie observé sont formalisés par l’échelle de Norwood Hamilton.

Diagnostic

Les symptômes décrits plus hauts sont clairs et suffisent à mettre un praticien expérimenté sur la piste d’une calvitie d’origine androgénétique. Il importe néanmoins de confirmer ce diagnostic au plus tôt, afin de mettre en place rapidement des mesures qui, sans stopper le phénomène, pourront ralentir son évolution.

 

Il est assez fréquent qu’une « trichoscopie capillaire » soit réalisée en complément de l’observation clinique. C’est un examen non invasif qui constitue aujourd’hui la méthode la plus fiable de confirmation du diagnostic. Elle consiste en premier lieu à prendre des clichés du cuir chevelu et des cheveux, en utilisant un grossissement élevé (x70). Ces photographies sont ensuite analysées grâce à un logiciel dédié, notamment pour déterminer la proportion de cheveux anormalement fins et identifier précisément les zones de densité insuffisante.

 

Une fois le diagnostic confirmé, le praticien est alors à même d’orienter le sujet vers le traitement le plus adapté.

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Quel traitement pour la calvitie chez l’homme ?

L’alopécie androgénétique est une affection évolutive aux effets irréversibles. Ainsi, même si certains traitements médicaux peuvent permettre de freiner son évolution, ils ne sont que palliatifs. La chirurgie, quelle que soit la méthode utilisée, reste la seule prise en charge définitive possible.

 

Traitements médicaux contre la calvitie chez l’homme

Certains médicaments peuvent parfois être prescrits pour lutter contre la calvitie chez l’homme. Ainsi, un traitement oral à base de Finastéride peut permettre d’en ralentir la progression. Pour sa part, le Minoxidil, sous forme de lotion capillaire antichute, constitue aussi une possibilité de prise en charge médicamenteuse. En effet, chez certains sujets, ce composé permet d’allonger la durée du cycle de croissance capillaire.

 

Outre ces différents médicaments, des séances de traitement par LED peuvent aussi aider à freiner la progression de la calvitie. De même, certains types d’injections (PRP, PRP Magellan, mésothérapie…) s’avèrent parfois d’une certaine efficacité. Néanmoins, la calvitie continuera à progresser inéluctablement, même si cela se fait plus lentement. Ainsi, lorsqu’elle devient trop voyante et trop gênante pour le patient atteint, seuls le port d’une prothèse capillaire ou une intervention chirurgicale constituent des solutions efficaces.

 

Traitements chirurgicaux

Chez les patients qui souhaitent un résultat immédiat, des traitements tels que Biofibre ou Hairsthetics sont envisageables. Ils permettent d’éviter une greffe capillaire en implantant des cheveux artificiels qui reproduisent de manière très fidèle l’aspect de la chevelure naturelle du patient.

 

La greffe reste néanmoins une solution de choix pour un résultat optimal. Le principe est de prélever des follicules pileux sur une zone encore vivace du cuir chevelu pour les transférer ensuite sur les zones atteintes de calvitie. Pour cela, selon les cas, il existe deux techniques principales. La première est appelée FUE, acronyme de « Follicular Unit Extraction » en anglais. Elle est conseillée dans les cas de calvitie les plus légers et consiste à prélever les follicules de manière indépendante avant de les greffer. Mais, dans les cas d’alopécie plus sévère, c’est souvent une FUT (« Follicular Unit Transplantation ») qui doit être pratiquée. Il s’agit d’une méthode plus invasive, qui se base sur le prélèvement d’une bandelette de cuir chevelu pour la greffer sur la zone receveuse. Dans les deux cas, il faut environ 1 an pour pouvoir observer le résultat définitif de l’intervention.

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