Généralement, il est déconseillé de prendre en charge l’alopécie androgénétique par une greffe chez les sujets trop jeunes. Dans ces cas-là, puisqu’il s’agit d’un trouble évolutif, des traitements d’attente sont souvent préférables avant de procéder à l’intervention. En revanche, une greffe presque immédiate peut être recommandée pour soigner certaines formes d’alopécies cicatricielles dès que leur cause a été éliminée.
Quand traiter l’alopécie androgénétique par greffe capillaire ?
En théorie, à partir du moment où le patient est majeur et ne présente pas de contre-indication, il est éligible à un protocole de greffe de cheveux.
Néanmoins, en pratique, dans les cas d’alopécies à caractère évolutif, notamment ceux qui prennent place sous l’effet des hormones mâles, il est préférable de ne pas procéder trop tôt. En effet, la progression de l’alopécie androgénétique dans le temps n’est pas vraiment prévisible, de même que le stade final qu’elle atteindra en termes d’étendue. Il est néanmoins communément admis que l’alopécie androgénétique est stabilisée vers 50 ans.
Chez les patients encore très jeunes, avant de pratiquer une greffe, certaines solutions d’attente peuvent s’avérer préférables. Il s’agit notamment d’injections de PRP (Plasma Riche en Plaquettes) ou bien de séances de mésothérapie capillaire. Ces traitements, sans stopper la progression de la calvitie, permettent bien souvent d’en freiner la propagation. Il en est de même des traitements LED ou de certaines mesures médicamenteuses, comme la prise orale de Finastéride ou l’application de Minoxidil sous forme de lotion capillaire.
Par ailleurs, c’est surtout le diagnostic réalisé par un professionnel expérimenté qui permet de décider s’il est pertinent ou non de procéder au traitement. A ce titre, la vitesse de propagation de la calvitie sur le crâne du patient est un facteur clé.
Pratiquement, les patients qui se font traiter pour prendre en charge une alopécie androgénétique ont en général entre 35 et 45 ans, moment auquel les caractéristiques de l’affection sont claires et où les zones donneuses potentielles sont encore très fournies.
Quid des alopécies non évolutives ?
Si la calvitie d’origine androgénétique, qui évolue avec le temps, mérite parfois d’attendre avant d’être prise en charge par une greffe capillaire, ce n’est pas le cas de certaines autres formes d’alopécies.
Ainsi, par exemple, dans le cadre de la prise en charge de certaines alopécies cicatricielles, le traitement peut être envisagé presque immédiatement dès que la cause a disparu. C’est en particulier le cas après un traumatisme (brûlures du 2eme degré ou davantage, blessures par agents chimiques, traitements radiothérapiques…) ou une infection soignée mais qui a entraîné une disparition définitive des follicules pileux. Il peut par exemple s’agir d’une folliculite, d’acné chéloïdienne de la nuque, de tuberculose, de syphilis, d’anthrax ou encore de certaines dermatophytes.