L’alopécie de traction est d’origine traumatique, le plus souvent due à certaines habitudes de coiffage ou au port d’accessoires qui exercent sur la chevelure des contraintes mécaniques trop importantes. Dans les cas les moins avancés, des mesures simples permettent d’y remédier. Mais, parfois, quand les follicules pileux ont été totalement détruits, des traitements plus conséquents doivent être envisagés.
Qu’est-ce que l’alopécie de traction ?
De nombreux types d’alopécies sont d’origine pathologique et résultent, selon les cas, d’infections, d’une hypersensibilité aux hormones mâles, de troubles auto-immunes, etc. À l’inverse, l’alopécie de traction est généralement liée à des pratiques de coiffage qui imposent à la chevelure et aux follicules pileux des contraintes mécaniques excessives, entraînant ainsi une chute capillaire. L’alopécie de traction est donc d’origine traumatique. Elle peut, à la longue, évoluer vers une forme cicatricielle, lorsque les follicules pileux sont irrémédiablement endommagés. Plus précisément, ce sont essentiellement certains styles de coiffures qui sont responsables de l’alopécie de traction, en endommageant de manière répétée et prolongée les racines capillaires. Il peut notamment s’agir de chignons, de queues de cheval, de couettes, de nattes ou de tresses. Les dreadlocks sont également fréquemment mises en cause, tout comme certaines formes d’extensions capillaires qui rendent la chevelure significativement plus lourde. Certains accessoires peuvent aussi entraîner l’apparition d’une alopécie de traction (bigoudis, pinces, bandeaux, foulards…), tout comme l’utilisation de fer à lisser.
Les différents traitements
Dès l’apparition des premiers signes d’alopécie, il est recommandé de consulter un spécialiste. Le diagnostic initial revêt en effet une importance cruciale pour confirmer qu’il s’agit effectivement d’une alopécie de traction et exclure d’autres causes éventuelles qui pourraient nécessiter des approches différentes. Une fois le diagnostic posé de manière claire, il est essentiel de changer rapidement les habitudes de coiffage responsables de l’alopécie de traction. Ainsi, les coiffures excessivement serrées ou lourdes doivent être évitées, de même que les lissages ou les défrisages trop fréquents. Ces premières mesures peuvent parfois être suffisantes pour permettre aux follicules pileux de récupérer, de retrouver toute leur vitalité et donc d’assurer à nouveau la croissance des cheveux.
Il est par ailleurs essentiel de nourrir et d’hydrater le cuir chevelu, en utilisant des lotions appropriées et/ou des huiles essentielles. Pour cela, il ne faut bien sûr utiliser que des produits prescrits médicalement et ne pas faire d’automédication, au risque sinon d’aggraver la situation. Ce traitement doit évidemment cibler les zones affectées par l’alopécie, mais également les régions encore saines, à titre préventif.
Néanmoins, en cas de réaction trop tardive et de destruction irréversible des follicules pileux, la repousse est impossible. Diverses solutions sont alors envisageables, plus ou moins adaptées selon les cas. Parfois, la dermopigmentation peut suffire à augmenter visuellement la densité de la chevelure dans les zones touchées. Le recours à une prothèse constitue également une solution envisageable.
Cependant, la greffe capillaire demeure la solution principale pour traiter une alopécie de traction devenue cicatricielle. En fonction de l’étendue de la calvitie constatée, il est alors possible de recourir à une greffe FUE (« Follicular Unit Extraction ») ou FUT (« Follicular Unit Transplantation »).