On voit souvent l’alopécie androgénétique comme une pathologie capillaire masculine, où cette forme de calvitie peut toucher 30 % des sujets masculins à 30 ans, et plus de 50% des hommes après la cinquantaine. Même si l’alopécie androgénétique de la femme reste moins fréquente, elle reste la principale cause de dégarnissement ou de calvitie féminine : cette perte de cheveux, qui altère la féminité, est-elle alors réversible ?
Alopécie androgénétique de la femme, c’est quoi ?
L’alopécie androgénétique est une perte de cheveux, à terme définitive, dûe à une double cause, hormonale et génétique. Elle correspond à une prédisposition individuelle, augmentant les effets de la 5-DHT (5 di-hydrotestostérone) sur le cycle pilaire. Ce dérivé de la testostérone provoque une accélération du cycle, aboutissant à un épuisement plus précoce du cheveu. On estime en effet qu’un cheveu est programmé pour effectuer 20 à 25 cycles pilaires au cours d’une vie : une fois ce capital-cheveux atteint, il meurt définitivement, avec l’impossibilité de repousser.
Une alopécie androgénétique chez la femme comme chez l’homme évolue donc toujours en deux phases :
- Une phase de chute de cheveux, car les cycles pilaires sont rapprochés, si bien que les phases d’involution catagènes où le cheveu tombe sont plus nombreuses sur un espace-temps réduit : cette phase d’alopécie androgénétique est réversible en ce sens qu’elle peut être ralentie ;
- Une phase d’alopécie avec perte de cheveux d’abord temporaire (phase de repos télogène) puis définitive, le cheveu mort étant incapable de se régénérer.
L’alopécie androgénétique chez la femme est donc intimement liée à son métabolisme hormonal avec différentes causes favorisantes :
- Causes génétiques, avec des taux d’androgènes plus élevés pour certains morphotypes ;
- Causes physiologiques, avec une augmentation relative des androgènes sanguins chez la femme lors de la grossesse ou de la ménopause ;
- Causes pathologiques, par exemple sur des pathologies entraînant une hyper-sécrétion anormale d’androgènes (certains syndromes des ovaires kystiques, maladies des surrénales…).
Dans tous les cas, cette simple augmentation des androgènes ne suffit pas : c’est sa transformation accrue en 5-DHT qui va déterminer ou pas l’apparition d’une calvitie.
Cette sensibilité génétique peut s’explorer par un test ADN, simple à réaliser.
Calvitie androgénétique de la femme : quel traitement ?
Pour savoir si une alopécie androgénétique de la femme est réversible ou non, le médecin ou chirurgien esthétique expert en cheveux doit définir le stade d’évolution de la pathologie. Il peut combiner ainsi un examen clinique de la patiente, l’étude des photos de ses parents pour apprécier l’implantation capillaire, ou des examens complémentaires comme un bilan génétique sous forme de TrichoTest ou un bilan hormonal pour les taux d’androgènes circulants.
- Si le spécialiste en cheveux décèle une alopécie androgénétique chez la femme avec épuisement des cycles pilaires, cette calvitie est irréversible : le seul traitement naturel reste une greffe capillaire.
- Si le spécialiste capillaire diagnostique une perte de cheveux sans épuisement du cycle pilaire, il peut proposer différentes solutions pour traiter une calvitie précoce chez la femme : mésothérapie, injections PRP cheveux, carboxythérapie, traitement médical local, cheveux artificiels par procédé BioFibre…
C’est à chaque fois une solution au cas par cas, pour redonner à la patiente tout ce qui fait la beauté et la sensualité d’une belle chevelure féminine.