La greffe de barbe donne d’excellents résultats pour redessiner les contours d’une barbe trop fine, ou pour lui redonner plus de volume et de densité, après avis d’un spécialiste en greffe capillaire. Le rendu final d’une greffe de barbe transforme en effet le avant / après, sous réserve de faire preuve d’un petit peu de patience, car cette évolution nécessite plusieurs mois : quelles sont ces étapes ?
Greffe de barbe : évolution la première semaine
Dans les premiers jours après une greffe de barbe, c’est le phénomène inflammatoire qui prédomine. Il se manifeste sur la zone donneuse (couronne hippocratique) et sur la zone receveuse (barbe), avec formation de petites croûtes, d’éventuels saignements, des rougeurs légères, voire des démangeaisons.
Le patient doit éviter tout massage excessif ou toute irritation marquée de la zone greffée, au risque d’empêcher une prise de greffons parfaite.
Une greffe de barbe réussie suppose en effet un vrai travail sur la quantité des poils transplantés (les bulbes folliculaires contenant 1 à 2 cheveux servent à redessiner un contour naturel et équilibré), mais aussi sur la qualité de l’implantation (le chirurgien esthétique respecte l’axe d’implantation des autres poils de la barbe, pour assurer un rendu harmonieux). Tout frottement peut entraîner des micro-déplacements.
En général, l’essentiel de l’inflammation (croûtes, rougeurs, œdème) s’estompe progressivement sur une période de 5 à 10 jours en moyenne.
Greffe de barbe : avis sur l’évolution le premier mois
La croissance d’un poil de barbe greffé se fait à partir de la racine folliculaire, insérée dans le tissu conjonctif servant de tissu de soutien nutritif, le cuir chevelu.
L’inflammation génère rapidement un exsudat qui bloque le cheveu (croûte), mais l’implantation est alors fragile. Il faut plusieurs jours pour que la cicatrisation locale s’achève, et qu’une néoformation vasculaire se développe autour de la racine greffée : ces vaisseaux apportent dans un second temps les nutriments indispensables à la synthèse du cheveu et de son constituant principal, la kératine.
Durant cette phase intermédiaire, le cheveu greffé subit un état de stress : il est mal fixé, mal nourri, mal vascularisé. Pour se protéger, ce cheveu va donc se mettre en phase d’involution (phase catagène) puis de quiescence (phase télogène) du cycle pilaire : ses besoins sont alors réduits, tel un animal qui entre en hibernation.
Ce mécanisme protecteur se traduit par une chute des tiges pilaires, désignée sous le terme de shock loss. Cette perte de poils sur la barbe se voit dans le lavabo et sur l’oreiller, en étant souvent une source d’inquiétude pour le patient qui croit sa greffe de barbe ratée. En réalité, la chute de la tige pilaire s’avère normale, et ne préjuge en rien sur la prise ratée du greffon.
Comme pour tout poil, le cycle pilaire va reprendre et se poursuivre par une phase de croissance du poil dite phase anagène. Si besoin, le patient ayant bénéficié d’une greffe peut alors demander l’avis de son chirurgien pour accélérer la reprise de cette phase anagène.
Avis sur l’évolution à 3 mois
Quelle que soit la méthode choisie (greffe FUE, greffe FUI, greffe FUT) Les follicules pileux transplantés reprennent leur croissance en moyenne au bout de 2 à 3 mois : cette repousse des poils de la barbe s’effectue progressivement, chaque greffon n’étant pas synchrone. Les poils de la barbe gagnent ainsi progressivement en longueur, en épaisseur, en densité, en brillance.
Le résultat définitif se voit entre 6 et 12 mois après la greffe de barbe, avec un avis positif sur l’évolution constatée : la barbe gagne en beauté et en virilité, avec des contours redessinés sublimant la pointe du visage, parfaitement adaptés à la physionomie du patient.