La greffe de sourcils emprunte les techniques d’une greffe capillaire FUE ou FUT, pour donner des sourcils plus denses, plus épais ou plus longs. L’objectif vise à renforcer le regard, en lui donnant plus de force ou de personnalité.
C’est pourquoi une greffe de sourcils apparemment ratée peut être source d’une déception majeure : que faire pour la prendre en charge le mieux possible ?
Quelles sont les causes d’une greffe de sourcils ratée ?
Pour savoir si une greffe de sourcils est éventuellement ratée, il est nécessaire d’attendre plusieurs mois pour apprécier au mieux l’évolution avant / après.
Une chute des poils dans le mois après la greffe de sourcils s’avère en effet normale comme dans toute greffe capillaire, la repousse des cils après greffe se faisant en moyenne vers 3 à 4 mois.
Les causes d’une greffe de sourcils ratée ont différentes causes, l’une des plus fréquentes restant le défaut de prise des greffons :
- Défaut du geste technique, que ce soit dans le prélèvement des greffons (mauvaise zone de prélèvement, défaut d’intégrité du bulbe…) ou la transplantation (défaut de positionnement, défaut de symétrie, défaut dans l’implantation sans respecter l’axe naturel pré-existant, stylo implanteur trop large…) ;
- Greffons de mauvaise qualité, parfois associés à un cuir chevelu manquant de souplesse ou d’hydratation ou à des troubles trophiques (maladies métaboliques, carences nutritionnelles…) ;
- Zone sourcilière de mauvaise qualité, empêchant une bonne fixation des greffons à travers une cicatrisation dermique correcte nécessitant développement d’une néo-vascularisation pour alimenter le greffon en oxygène et en nutriments ;
- Non-respect des recommandations post-opératoires, (frottement, humidité, produits irritants…) : les 5 à 10 premiers jours nécessitent une attention particulière, tant que les cils greffés ne sont pas parfaitement fixés dans le tissu conjonctif.
Une greffe de sourcils ratée peut aussi résulter de complications post-opératoires, sans cause particulière, s’inscrivant dans les aléas chirurgicaux indissociables de tout acte chirurgical :
- Infection secondaire de type folliculite, avec risque de suppuration, de sensations de brûlures et de formations de croûtes ;
- Réaction inflammatoire exacerbée, avec possibilité de cicatrice apparente ou exubérante (nodules sur le bord ciliaire, kystes épidermiques, douleurs…).
C’est pourquoi toute greffe de sourcils ratée doit donner lieu à un avis médical, pour en comprendre les causes et les corriger.
Comment la prendre en charge ?
Si la greffe de sourcils ratée n’a que des conséquences esthétiques, le chirurgien expert en greffe capillaire peut choisir différentes méthodes pour redessiner les sourcils, augmenter leur densité, ou modifier l’axe d’implantation.
Il est théoriquement possible de brûler définitivement des poils en excès (laser) ou de compléter un sourcil mité par greffe à l’unité.
Des techniques comme la trichopigmentation ou la dermopigmentation permettent aussi de rajouter des pigments colorés sur la peau ou le cheveu, pour masquer des imperfections des sourcils.
Si la greffe de sourcils ratée présente des complications médicales, le chirurgien choisit le traitement adéquat :
- Médical en cas d’infection (antibiothérapie locale ou générale) ;
- Chirurgical en cas de micro-kystes ou de cicatrice visible.
La plupart du temps, une greffe de sourcil ratée reste donc rare, et le chirurgien expert en greffes de cheveux a alors différentes solutions pour corriger les imperfections.