Assaf Bendavid, Directeur Technique de THE CLINIC et coauteur du livre “Le manuel de la greffe capillaire” aux éditions TCHOU, était l’invité d’RTL il y a quelques semaines pour parler d’un sujet qui passionne toujours autant : la greffe de cheveux.

Voilà ce qu’il faut en retenir.

#1 La greffe de cheveux s’est beaucoup démocratisée

C’est un fait, la greffe de cheveux s’est démocratisée ces dix dernières années. Comme l’évoque Assaf Bendavid, on « constate que les patients sont plus en plus nombreux » à pousser à la porte des cabinets de chirurgiens esthétiques et de cliniques spécialisés dans la greffe capillaire.

Et si cette procédure était jusqu’alors réservée à une élite, elle pâtissait – à juste titre – d’une image un peu vieillotte, avec des résultats peu naturels (les fameux « champs de poireaux » à l’américaine), une large cicatrice horizontale visible à l’arrière de la tête, et des douleurs post-intervention assez rédhibitoires.

Mais l’évolution des techniques et des outils ont permis une approche moins invasive avec des résultats plus naturels et denses, ne laissant aucune cicatrice le tout avec une récupération rapide. La greffe cheveux avec la technique FUE, de plus en plus précise et minutieuse, a résolument tiré la demande vers le haut !

Enfin, l’acceptation croissante de la chirurgie esthétique et des traitements médico-esthétiques a également contribué à la popularité de la greffe de cheveux. Les célébrités et les personnalités publiques qui ont subi des greffes de cheveux – et qui en ont parlé ouvertement dans les médias – ont participé à la sensibilisation du public…tout en montrant que cette intervention peut donner des résultats très satisfaisants.

Les hommes souffrant de calvitie – et ils sont plus de 10 millions rien qu’en France – se sont tout simplement dit : pourquoi pas moi ?

#2 Greffe de cheveux : un projet sur le long terme

De plus en plus de personnes cherchent à corriger les problèmes de calvitie ou de perte de cheveux, et la greffe de cheveux est une solution de plus en plus accessible et efficace pour y remédier.

Seulement voilà, avec l’avènement d’Internet et des médias sociaux, les jeunes hommes ont maintenant plus facilement accès à des informations sur la greffe de cheveux – pas toujours exactes d’ailleurs – et sur les différentes options de traitement.

Plus accessible et à priori plus compréhensible, la greffe capillaire apparait comme LA solution « miracle » à la souffrance et la perte de confiance en soi liées à la chute de cheveux, notamment en cas de calvitie précoce.

Pourtant, comme l’explique Assaf Bendavid, la greffe de cheveux reste une intervention chirurgicale qui nécessite « une certaine maturité psychologique », notamment au regard de ce qu’elle implique. Les jeunes en souffrance « veulent souvent tout, et tout de suite » alors qu’une intervention de restauration capillaire se réfléchit et surtout se planifie sur le long terme.

Pourquoi ? Car les cheveux sains sont directement prélevés au niveau de la zone donneuse – la couronne hippocratique –, une zone « immunisée » contre les facteurs responsables de l’alopécie androgénétique (la calvitie) et que « cette zone n’est pas extensible », précise Assaf.

Ce capital précieux de départ est « de l’ordre de 6000 à 7000 greffons et vous allez devoir utiliser sur toute votre vie ».

#3 On peut faire plusieurs greffes de cheveux dans sa vie, à condition que…

… « La greffe [soit] faite intelligemment, dans les règles de l’art ».

En faisant bon usage du capital capillaire de départ, autrement dit en assurant la bonne gestion de la zone donneuse, un patient peut faire plusieurs greffes de cheveux dans sa vie. On peut ainsi accompagner la chute de cheveux au fur et à mesure et avoir un « résultat satisfaisant à un âge avancé ».

Voilà pourquoi l’âge idéal pour une greffe de cheveux n’est ni trop jeune, ni trop vieux. En règle générale, on conseille de stabiliser la chute – avec des produits topiques comme le Minoxidil ou oraux comme le finastéride sous suivi médical – et bien sûr, ne pas attendre d’être complètement chauve.

>> A lire : Peut-on faire plusieurs greffes de cheveux ? <<

#4 Attention au tourisme médical

Le prix moyen d’une greffe de cheveux en France est de 5000 euros, avec une fourchette de tarif allant de 3500 à 8000 euros. Le budget total est personnalisé et au cas par cas, car il dépend avant tout de la quantité de greffons qu’il va falloir prélever et réimplanter. Un budget conséquent qui pousse certains patients autourisme médical, notamment pour effectuer leur greffe de cheveux en Turquie, où les tarifs semblent beaucoup plus attractifs.

Si une telle différence de prix s’explique en partie par le coût de la main d’œuvre, elle s’explique également par l’expérience des équipes. Parce que la procédure est non invasive et non chirurgicale, on s’imagine que pratiquer la greffe de cheveux est simple, sans risques. C’est faux : « c’est une formation avec une courbe d’apprentissage très lente ». Or, dans ces centres qui pratiquent la greffe capillaire à la chaîne, « un médecin supervise parfois une dizaine d’équipe dans un même établissement », avec des équipes de technicien(ne)s ne connaissant rien à la greffe ni au domaine médical formé(e)s en quelques semaines à peine.

#5 Vos questions sur la greffe de cheveux

Durée de l’intervention ? Entre 4 et 7h.

Anesthésie ? Il s’agit d’une anesthésie locale, semblable à celle effectuée chez le dentiste.

Est-ce douloureux ? Pas du tout. The Clinic a mis en place des protocoles spécifiques qui assurent une intervention indolore pendant et après la séance.

Quels effets secondaires classiques ? L’effet secondaire le plus répandu est le risque d’œdème temporaire (gonflement) qui touche à peu près 3 patients sur 10. Il est conseillé d’éviter de manger salé et de ne pas pencher la tête en avant le plus possible (attention au smartphone !). Il disparait tout seul en 4 ou 5 jours.

 

La greffe de cheveux est-elle visible tout de suite ? «Le résultat d’une greffe capillaire n’est pas immédiat du tout », insiste Assaf Bendavid.

Pour bien comprendre, il faut savoir qu’on prélève et qu’on implante les follicules pileux, c’est-à-dire les petits organes dans lesquels naissent les cheveux.

A la sortie de l’intervention, ces greffons nouvellement implantés dans les zones clairsemées ressortent légèrement. De petites croutes vont se former, puis, les cheveux contenus dans les follicules vont tomber : « Quinze jours après la greffe, le patient revient au stade où il était avant son intervention ». Oui, cela peut effrayer, mais ce processus est normal et variable d’un patient à l’autre.

Les follicules eux, sont bien implantés, et vont progressivement produire de nouveaux cheveux. Mais cela prend du temps : les premières repousses débutent à partir de 3 mois post-intervention mais s’apprécient surtout autour de 6 mois, puis les nouveaux cheveux grandissent et s’épaississent au fil du mois. Le résultat final est considéré comme tel à 12 voire 18 mois après votre opération !

Alors patience…

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Si vous avez des questions sur la greffe de cheveux ou souhaitez réaliser un diagnostic de cheveux, contactez THE CLINIC pour une rendez-vous d’information.