En encadrant le visage, la ligne capillaire définit une zone de transition entre la chevelure et le visage, avec des cheveux plus fins et une densité folliculaire plus faible. Pour ne pas risquer une greffe de cheveux ratée, le chirurgien esthétique expert va donc travailler avec rigueur cette ligne frontale : pourquoi et comment ?
Comment dessiner une belle ligne naturelle ?
Une des étapes essentielles d’une greffe capillaire FUE ou FUT consiste à classer les greffons avant leur implantation, en fonction du nombre de cheveux contenus dans chaque unité folliculaire (1 à 5 en moyenne).
Les cheveux les plus fins sont destinés à redessiner une ligne capillaire naturelle.
Cette dernière doit respecter les traits du patient, pour un résultat sur-mesure et individualisé : le regard artistique du chirurgien esthétique est alors essentiel.
L’un des secrets est de diviser le visage en trois tiers en respectant les principaux points de repère (canthus externe, glabelle) et l’implantation capillaire d’origine.
Un bon chirurgien spécialiste en greffe capillaire va ainsi définir différentes zones : la ligne capillaire et la ligne frontale, les zones latérales à hauteur des tempes, les zones de transition et les zones de connexion. Chacune nécessite une approche différente en tenant compte de l’âge, du degré de calvitie et de la structure des cheveux. Toute greffe de cheveux sur le muscle frontal doit être évitée sauf exception, pour éviter que la ligne capillaire ne bouge en fonction des expressions.
Ligne frontale chez la femme et chez l’homme : quelles différences ?
Un spécialiste en transplantation capillaire ne traite pas de la même manière la ligne frontale chez l’homme ou chez la femme, car chacune présente ses propres caractéristiques.
La ligne masculine présente généralement une ligne frontale moyenne après l’adolescence, remplaçant une ligne frontale basse. Progressivement, cette ligne frontale remonte (ligne haute, en V ou en M), avec atteinte plus ou moins précoce des golfes frontaux par une alopécie androgénétique avec calvitie.
Cette perte de cheveux sur le front peut s’avérer très précoce, avec un recul de la ligne frontale dès la vingtaine.
La ligne féminine se caractérise par des formes plus rondes ou plus concaves, avec parfois une ligne en V ou une ligne haute.
L’alopécie androgénétique s’avère moins fréquente que chez l’homme, apparaissant souvent après la ménopause, avec une expression clinique plus diffuse : les lobes frontaux dégarnis sont plus rares, la perte de cheveux touchant principalement la raie du milieu en épargnant alors partiellement la ligne du front.
Greffe de cheveux et ligne frontale chez la femme ou chez l’homme : comment choisir ?
La greffe de cheveux FUE permet de réaliser une greffe capillaire naturelle, avec une technique mini-invasive éprouvée.
Elle se réalise sous anesthésie locale, pour redonner à la chevelure toute sa densité d’origine. En revanche, la greffe de cheveux perd de son efficacité sur une zone n’ayant jamais eu de cheveux. En effet, le cuir chevelu n’a pas la même structure tissulaire, et la prise des greffons n’est donc pas assurée.
Dans ce cas, la réduction du front peut nécessiter d’autres techniques pour redessiner une ligne frontale naturelle.
L’abaissement de la ligne frontale reprend les techniques de lifting, pour cliver le cuir chevelu en avançant l’implantation de la ligne frontale, tout en retirant l’excès de peau frontale sans cheveux.
Cette chirurgie se fait habituellement sous anesthésie générale, avec une suture spécifique dite trichophytique pour la rendre pratiquement invisible.
L’intérêt d’une greffe capillaire pour corriger une ligne frontale en V doit donc s’apprécier au cas par cas, en fonction des causes responsables et des traits généraux du patient. C’est tout l’art d’un expert spécialiste en greffe de cheveux, afin de garantir un rendu naturel.