D’origine hormonale, l’alopécie androgénétique induit une calvitie précoce chez les sujets atteints. Elle peut être freinée efficacement par la mise en place de certaines mesures médicales mais, à terme, la réalisation d’une greffe capillaire est l’unique solution pour mettre un terme à son avancée sinon inexorable. L’utilisation de certaines technologies récentes permet dans ce cas un taux de succès remarquable.
Qu’est-ce que l’alopécie androgénétique ?
Le cuir chevelu compte 1 à 1,5 millions de follicules pileux, soit 200 à 300 par cm2. Situés à la base des cheveux, ces organes minuscules sont ceux qui assurent le cycle de vie de la chevelure et son renouvellement continu. Chez tous les individus, sous l’effet de l’âge, les follicules pileux deviennent de moins en moins vigoureux, les cheveux produits sont progressivement plus fins et la chevelure plus éparse.
Si ce phénomène est normal, certains sujets sont par ailleurs atteints d’alopécie androgénétique, trouble qui se traduit par le déclenchement d’une calvitie précoce et dû, chez les hommes comme chez les femmes, à l’effet de certaines hormones mâles sur les follicules pileux. Environ 30% de la population masculine de plus de 30 ans est atteinte, près de la moitié vers 50 ans. Pour leur part, environ 20% des femmes sont impactées, le plus souvent après la ménopause.
Prise en charge médicale de l’alopécie androgénétique
Certains médicaments sont depuis longtemps utilisés pour freiner la progression de l’alopécie androgénétique, notamment le Minoxidil sous forme de lotion ou le Finastéride en prise orale. L’effet de ces traitements anciens reste cependant variable selon les patients et il existe aujourd’hui des méthodes plus avancées.
Ainsi, l’injection locale de PRP (Plasma Riche en Plaquettes), et plus encore de PRP Magellan, préparé avec un équipement qui accroît d’un facteur 6 la densité de plaquettes, constituent aujourd’hui des solutions efficaces pour freiner l’avancée de l’alopécie androgénétique. C’est aussi le cas de la mésothérapie. Le principe est alors d’injecter dans le cuir chevelu un cocktail nutritif (vitamines, acides aminés, oligo-éléments, minéraux et vasodilatateurs) pour stimuler l’activité des follicules pileux.
Alopécie androgénétique : traitements chirurgicaux
La FUE (« Follicular Unit Extraction ») a pour principe de prélever des follicules pileux de manière individuelle, sur une zone où ils sont encore vigoureux, puis de les transférer sur la région atteinte d’alopécie.
Ces dernières années, cette technique de micro-greffe capillaire a bénéficié d’avancées technologiques majeures qui permettent d’atteindre un taux de succès particulièrement élevé. Il s’agit en particulier du Punch Hybride®, outil ultra perfectionné qui permet de prélever en douceur les follicules pileux, sans les abîmer, pour permettre une repousse optimale. Dans les cas où le nombre de follicules pileux à prélever est très élevé, l’utilisation du robot ARTAS constitue alors une méthode plus adaptée. Cet équipement se base sur l’utilisation de l’intelligence artificielle et il n’en existe actuellement qu’une dizaine en France.
Enfin, l’injecteur Choï est venu révolutionner le mode de réimplantation des greffons sur la zone receveuse. En effet, avec cet équipement, il n’est plus nécessaire de réaliser des micro-incisions sur la région à traiter. Cela permet de considérablement minimiser la rançon cicatricielle du traitement. Par ailleurs, l’injecteur Choï donne au chirurgien un contrôle accru de ses gestes, notamment en termes d’axe d’insertion et donc d’inclinaison des futurs cheveux. La densité finale de greffons est très élevée, de l’ordre de 70/cm2.