Cette question se pose principalement chez les patients jeunes atteints d’alopécie androgénétique, puisqu’il s’agit d’un trouble évolutif qui ne se stabilise généralement qu’après la cinquantaine. Ainsi, plus un patient se fait opérer tôt et plus la probabilité qu’il ait un jour besoin d’une seconde greffe de cheveux FUE est élevée, pour compenser la chute des cheveux qui se produit après l’intervention initiale.
Greffe de cheveux FUE contre l’alopécie androgénétique
Chez certains individus, principalement des hommes, les follicules pileux situés sur l’avant et le sommet du crâne sont sensibles aux hormones mâles. Sous leur effet, surtout celui de la DHT, molécule dérivée de la testostérone, ces organes normalement en charge de la pousse capillaire s’épuisent avant de devenir totalement inactifs. Ce phénomène est appelé « alopécie androgénétique » et aboutit sur l’apparition de zones dégarnies du cuir chevelu.
Lorsque celles-ci sont de taille modérée, la méthode de micro-greffe capillaire FUE est une solution intéressante. Elle consiste à prélever des follicules pileux insensibles à la DHT sur les côtés et l’arrière du crâne, pour les transférer sur les zones dégarnies, afin de leur donner un aspect de nouveau fourni quelques mois plus tard.
La mise en pratique de cette méthode nécessite que la zone donneuse soit suffisamment riche en follicules pileux pour que le prélèvement de greffons ne la dégarnisse pas visiblement.
Une intervention secondaire est-elle nécessaire et possible ?
On estime généralement que l’alopécie androgénétique progresse environ jusqu’à la cinquantaine. Or, ce trouble peut parfois se déclencher chez des sujets jeunes : 30% des hommes trentenaires en France en seraient atteints.
C’est principalement cette tranche de patients qui est susceptible d’être concernée par une seconde intervention FUE. En effet, même s’ils se font opérer tôt une première fois, leur alopécie androgénétique va néanmoins continuer à progresser sur les zones du haut et de l’avant du crâne non greffées, ce qui rendra éventuellement une seconde intervention nécessaire quelques années plus tard.
C’est une problématique importante qui met en exergue plusieurs points à considérer pour bâtir dans le temps la stratégie de traitement la plus adaptée à chacun. En premier lieu, le nombre de greffons nécessaires à la première intervention doit être estimé précisément et le chirurgien doit s’assurer qu’ils sont alors disponibles sur la zone donneuse, sans risque de donner à celle-ci un aspect dégarni.
Par ailleurs, en prévision d’une seconde intervention quelques années plus tard, la zone donneuse doit être préservée au maximum, puisqu’elle ne constitue pas un réservoir de greffons inépuisable. Ainsi, le prélèvement et la transplantation des follicules pileux doivent se faire de la façon la plus douce possible, pour éviter de les abîmer et garantir un pourcentage de prise en greffe important. Aujourd’hui, grâce aux outils les plus perfectionnés comme le Punch Hybride®, le robot ARTAS et le stylo injecteur CHOÏ, le pourcentage de perte est généralement inférieur à 3%. C’est ce qui rend fréquemment la réalisation d’une seconde greffe de cheveux FUE possible puisque la zone donneuse n’a pas été trop prélevée.