Il n’existe pas à proprement parler de « meilleure technique » pour pratiquer une greffe de cheveux. C’est uniquement le diagnostic initial qui permet de confirmer qu’une greffe de cheveux est la solution appropriée au cas du patient et de choisir alors le protocole de traitement le plus adapté.
Quelles sont les indications d’une greffe de cheveux ?
Pour remédier au dégarnissement de certaines zones du crâne, une greffe capillaire n’est pas nécessairement la meilleure solution. En effet, la chute observée n’est pas forcément irréversible. Ainsi, elle est parfois due à des carences alimentaires (oligo-éléments, vitamines…) qui doivent alors être prises en charge de manière médicale. De même, l’effluvium télogène correspond à un dérèglement du cycle de croissance des cheveux, qui provoque leur chute de manière accélérée mais de façon temporaire uniquement. En effet, il se résout souvent spontanément au bout de 3 ou 4 mois.
Le diagnostic initial est donc essentiel, pour identifier clairement chez le patient la cause de la chute des cheveux. Et, une greffe ne doit être envisagée que dans les cas où la repousse n’est plus possible, et ce définitivement, parce que les follicules pileux sur les zones d’alopécie sont détruits. Quel que soit le sexe du sujet, il peut alors s’agir d’alopécie androgénétique ou d’alopécie « cicatricielle », d’origine traumatique (brûlure, accident…), immunologique, infectieuse ou encore tumorale.
Quelle méthode dans quel cas ?
Quand il est confirmé que le patient tirera un bénéfice réel de la pratique d’une greffe, il faut alors choisir la stratégie opératoire la plus adaptée.
La méthode FUT est la plus invasive, réservée aux alopécies les plus importantes, celles qui impactent de larges portions du crâne. Le principe de cette technique est de prélever un lambeau de cuir chevelu sur une partie du crâne bien fournie, généralement vers la nuque, puis de procéder à sa greffe sur la zone receveuse.
Pour sa part, la FUE, aussi appelée « micro-greffe capillaire », s’adresse au traitement des alopécies plus légères. Elle consiste à prélever des follicules pileux de manière individuelle puis à les réinsérer un par un sur la région dégarnie. Ce protocole connaît des variantes en fonction du nombre de greffons mis en jeu. Ainsi, lorsque moins de 1000 follicules sont nécessaires, leur prélèvement se fait de manière purement manuelle. Quand il s’agit de transférer davantage de greffons, ils peuvent alors être prélevés de manière automatisée, pour raccourcir la durée de l’intervention et diminuer le risque d’erreur humaine. Cela nécessite que le praticien ait à sa disposition un robot Artas, équipement encore très rare sur le sol français qui en compte moins d’une dizaine.