La pelade est souvent employée dans le langage courant pour désigner une perte de cheveux ou de poils. En réalité, la pelade désigne une variété de trouble cutané très précise : découvrez quelles sont donc les causes de la vraie pelade chez la femme ?
Pelade ou alopécie chez la femme : définition et différences ?
L’alopécie est un terme général pouvant désigner toute perte de cheveux ou de poils, sur le crâne comme sur le corps, que cette chute de cheveux ou de poils soit réversible ou pas. Lorsque cette alopécie touche le cuir chevelu, elle aboutit à l’apparition d’une calvitie.
Une alopécie peut ainsi avoir de très nombreuses causes, qu’elles soient physiologiques (alopécie androgénétique par exemple) ou pathologiques (maladies parasitaires, carences en vitamines, stress, causes iatrogènes comme une chimiothérapie…).
La pelade des cheveux est une forme particulière d’alopécie en plaques, appelée aussi alopecia areata, touchant environ 2% des individus. Elle se manifeste par une perte brutale de cheveux sous forme de plaques, avec parfois atteinte d’autres régions comme la barbe chez l’homme, ou les cils chez la femme comme chez l’homme. Le cuir chevelu voit se développer de petites plaques nues ou dégarnies, plus ou moins circulaires, s’accompagnant parfois de démangeaisons ou de picotements. Un examen attentif montre un aspect particulier des cheveux à la limite des plaques, avec une tige pilaire courte et cassée, évoquant un point d’exclamation.
La pelade des cheveux se manifeste aussi fréquemment par des lésions sur les ongles, avec une forme en creux et l’apparition d’une rugosité ou de stries. C’est pourquoi la prise en charge d’une pelade chez la femme ne peut se faire qu’après avis d’un spécialiste du cheveu, pour s’assurer qu’il s’agit d’une vraie pelade. Si toute pelade féminine est une alopécie, toute alopécie chez une femme n’est pas une pelade !
D’où provient la pelade des cheveux chez la femme ?
On s’est longtemps interrogé sur les causes de la pelade, d’autant qu’elle était parfois confondue avec des pathologies proches, comme les mycoses ou teignes, ou encore des dermites séborrhéiques du cuir chevelu. Différents facteurs comme le stress, les hormones (thyroïde) ou encore des carences alimentaires, ont pu être ainsi incriminés.
Aujourd’hui, le consensus scientifique considère la pelade comme une variété de maladie auto-immune, avec peut-être une prédisposition génétique associée.
Tout se passe comme si l’organisme considérait les follicules pileux comme des cellules étrangères, déclenchant une réaction immunitaire à partir des lymphocytes T, de manière analogue à un rejet de greffes. Cette réaction auto-immune s’attaque à la racine des cheveux, d’où leur chute et l’absence de repousse : cette pelade reste le plus souvent réversible, car il est rare que la racine du cheveu soit entièrement détruite. C’est pourquoi les médicaments bloquant la réponse immunitaire, comme la cortisone ou certains immuno-suppresseurs, restent généralement le traitement local de choix pour traiter une pelade chez la femme. Les cas les plus sévères peuvent nécessiter un traitement par voie orale.
Dans les cas plus rares où le bulbe pilaire serait totalement détruit, aucun médicament ni aucun produit ne peuvent alors régénérer un cheveu mort.
La pelade de la femme peut alors nécessiter une greffe de cheveux, ou une dermopigmentation du cuir chevelu, pour masquer les plaques sans cheveux, et redonner une chevelure harmonieuse et sensuelle. Cette prise en charge de la pelade féminine nécessite alors un avis expérimenté.