Qu’est ce que l’alopécie féminine et d’où vient-elle ?
L’alopécie féminine est la perte des cheveux des femmes. Les cheveux commencent d’abord par s’affiner, puis, progressivement, commencent à tomber dans différentes parties du crâne. Si l’alopécie n’est pas traitée, elle devient durable et la perte de cheveux s’intensifie.
Les endroits où survient l’alopécie diffèrent d’une femme à l’autre. Ils peuvent se situer sur le dessus de la tête, sur les côtés ou encore près de la zone frontale.
Dans 90% des cas, la cause de l’alopécie féminine est androgénétique. Cela signifie que le cuir chevelu présente un excès d’androgènes et une sensibilité extrême. Les androgènes sont des hormones mâles présentes en très petites quantités chez les femmes et circulant dans le sang.
Au contraire, les oestrogènes et la progestérone, constituant les hormones sexuelles des femmes, aident au développement et à la pousse des cheveux.
Lorsque certaines femmes sont soumises à des prédispositions constitutives, c’est leurs petites quantités d’androgènes qui prennent le dessus et qui exercent une mauvaise influence sur le renouvellement normal des cheveux. Ces androgènes sont sécrétés à 40% dans les ovaires et à 60% dans les glandes surrénales.
Les androgènes ainsi produits forcent les cheveux à pousser à un rythme hyper accéléré. Les follicules capillaires ont alors un cycle de vie infernal qui les oblige, à terme, à s’épuiser et à ne plus produire que du duvet, puis plus rien du tout.
Bien que dans la plupart des cas cette maladie soit héréditaire, 20% des femmes françaises atteintes d’alopécie androgénétique n’ont aucun antécédent familial.
Enfin, les dérèglements hormonaux peuvent également venir ou être influencés par d’autres facteurs liés à l’alimentation, à la prise de médicaments, au stress, à l’accouchement, aux moyens de contraception, à certaines saisons ou périodes de l’année ou encore, à l’excès de cholestérol dans le sang.
Que faire et quels traitements prendre ?
Inutile de camoufler votre alopécie avec des techniques de coiffure : vous ne ferez qu’amplifier le problème en laissant les jours s’écouler et en ne traitant pas le métabolisme de fond.
La première chose à faire est de consulter votre dermatologue. Choisissez-en un qui soit spécialisé dans le cuir chevelu pour qu’il vous explique en détails le phénomène qui vous arrive. Il vous apaisera surement et vous donnera un traitement efficace pour ralentir l’action des androgènes sur la chevelure.
Si votre stress diminue suite à la prise d’un traitement anti-chute (inducteur de la repousse capillaire) et anti-androgène, c’est déjà une bonne chose, puisqu’il s’agit d’un facteur aggravant de la maladie.
Si la prise d’une lotion dosée à environ 2% ne vous suffit pas, un traitement hormonal via pilule contraceptive peut vous être recommandé selon votre âge et votre condition physique (la ménopause liée aux hormones est un facteur déterminant dans ce type de traitement).
Enfin, la greffe de cheveux est tout à fait réalisable sur les femmes. Elle est d’autant plus facile que beaucoup plus de cheveux sont présents sur la couronne des femmes que chez les hommes. En effet, alors que les hommes ont, du fait de leur grande quantité d’androgènes, de plus larges calvities et donc plus de difficultés à prélever un nombre suffisant d’unités folliculaires pour la greffe (il en faut environ 8000), les femmes, elles, n’ont qu’une petite partie du crâne à couvrir par rapport à la masse de cheveux présente sur les côtés ou la base du cou.