En France, plus de 10 millions d’hommes souffrent de calvitie – alopécie androgénétique – à des stades plus ou moins avancés.
Cette pathologie qui met le crâne à nu peut toucher les sujets de façon très précoce, dès 20 ans. Entrainant malaise et manque de confiance en soi, de nombreux hommes envisagent donc très tôt un traitement, et notamment d’avoir recours à la solution de référence pour retrouver une chevelure plus dense : la greffe de cheveux.
Mais y’a-t-il un âge “idéal” pour la réaliser ? Un âge limite ? A quel âge faire une greffe de cheveux ?
The Clinic fait le point.
L’alopécie androgénétique : une pathologie à l’évolution différente chez chaque patient
La calvitie est une pathologie du cuir chevelu évolutive et progressive qui a des causes à la fois génétiques et hormonales. Concrètement, chez les sujets prédisposés génétiquement, la testostérone, une fois transformée en DHT par un enzyme, va attaquer le follicule pileux. La conséquence est un emballement du cycle du cheveu. Les cheveux n’ont pas le temps de “grandir” correctement. Ils vont commencer à s’affiner – on appelle cela le phénomène de miniaturisation – puis à tomber plus vite.
On perd rarement ses cheveux du jour au lendemain lorsqu’on souffre d’alopécie androgénétique.
L’évolution, si elle n’est pas totalement prévisible, prend une “forme” caractéristique ; elle suit un “schéma” très reconnaissable dont les différents stades – allant de 1 à 7 – ont été répertoriés dans l’échelle de Norwood/Hamilton.
Certaines personnes vont perdre leurs cheveux précocement, dès la vingtaine et très rapidement. D’autres vont voir leur chevelure s’amincir au fil des années de façon plus lente. Pour certaines encore, la calvitie se stabilise.
Enfin, tous les hommes souffrant de calvitie ne finiront pas totalement chauves !
La greffe de cheveux : la solution de référence contre la calvitie
Lorsqu’on fait face à une perte de cheveux significative et qu’il s’agit bel et bien d’une calvitie, il peut décider de vivre avec – certains y arrivent très bien ! – ou chercher un traitement pour remédier à la chute de cheveux.
Et il en existe un grand nombre ! Des solutions “miracles” aux traitements topiques véritablement efficaces, la greffe de cheveux reste encore aujourd’hui LA solution la plus efficace pour retrouver une chevelure plus dense.
Les techniques et les outils ont énormément évolué en la matière et faire des implants s’est aujourd’hui beaucoup démocratisé. Car en greffe FUE, les résultats peuvent être confondants de naturel. Pour cette intervention, on ne fait plus de cicatrice (greffe FUT), on peut implanter les greffons très proches les uns des autres grâce à l’implanteur de Choï…, bref, plus personne n’a honte de dire “J’ai fait des implants”. Au contraire ! D’autant que la médiatisation de cette technique ne fait que développer l’intérêt des jeunes hommes inquiets de leur perte de cheveux en la matière.
A lire : Greffe de cheveux et anxiété
Dès vingt ans, ils sont nombreux à pousser la porte de la Clinique dès qu’ils soupçonnent qu’ils perdent leurs cheveux !
Plusieurs facteurs entrent en compte quand il s’agit d’envisager une intervention de restauration capillaire. Et l’âge en est un. Mais ce n’est pas le seul.
J’ai 20 ans, est-ce que je peux faire une greffe de cheveux ?
En théorie, rien ne vous en empêche de réaliser une opération de greffe capillaire à 20 ans d’un point de vue médical. Mais un spécialiste vous le dira : plus on est jeune, plus il faut être prudent ! Pourquoi ?
Pour deux raisons :
- La calvitie, comme évoqué plus haut, est évolutive. Mais son évolution est incertaine : votre ligne capillaire va-t-elle encore reculer ? Dans ce cas précis, l’implantation des cheveux est importante, on ne va pas abaisser la ligne capillaire par exemple. Ensuite, votre perte de cheveux va-t-elle être rapide ? Progresser lentement ?
- Si les cheveux implantés lors de l’opération restent bel et bien à vie, la greffe de cheveux ne stoppe pas la chute des cheveux natifs qui étaient sur votre crâne au moment de la greffe !
A la vingtaine, la greffe capillaire doit donc s’envisager sur le long terme.
A lire : Pourquoi un plan de traitement est primordial en greffe de cheveux ?
Car d’autres greffes de cheveux seront peut être – sûrement – nécessaires après 10 ans ou plus !
Ainsi, en fonction de votre âge, de l’analyse de votre perte de cheveux mais aussi – et surtout ! – de la qualité / densité de votre zone donneuse, le praticien pourra vous recommander la meilleure stratégie.
Une stratégie esthétique durable.
Gare donc à ceux qui vous “vendent du rêve” : la greffe de cheveux ce n’est pas du one shot ! Essayons d’éviter la catastrophe !
Y-t-il un âge limite pour une greffe capillaire ?
En théorie non plus, mais il faut savoir qu’après un âge avancé, un certain nombre de gens voient leur chevelure s’affiner, sur l’ensemble de la tête, zone donneuse y comprise, calvitie ou non.
Également, la vascularisation du cuir chevelu, en raison du grand âge, est moins vive, ce qui peut – dans une certaine mesure – altérer la bonne prise des greffons et la cicatrisation.
Greffe capillaire : quel est l’âge idéal ?
Ni trop jeune, ni trop “vieux”, avec une perte de cheveux stabilisée.
Ainsi en moyenne, une greffe de cheveux s’effectue aux alentours de 35/40 ans. On a une bonne visibilité de son évolution passée et future, et si la zone donneuse le permet et que c’est nécessaire, on pourra effectuer d’autres interventions.
En outre, on a généralement un niveau de vie plus élevé à cet âge-là, ce qui permet de faire confiance à des spécialistes aguerris, sans céder aux sirènes des greffes de cheveux pas chères, dont les conséquences sont parfois gravissimes.
A lire : Que faire en cas de greffe de cheveux ratée ?
Dans tous les cas, chaque cas est différent !