Si vous observez une perte de cheveux plus importante que d’habitude et qui s’inscrit dans la durée, il est vivement conseillé d’aller consulter un médecin ou un dermatologue.
En effet, avant d’envisager des traitements capillaires comme la greffe de cheveux ou les injections de vitamines, certains médicaments – parfois en vente libre en pharmacie – peuvent vous être prescrits pour vos problèmes de cheveux.
Quels sont les médicaments anti calvitie chez l’homme et chez la femme ? Dans quel(s) cas faut-il les prendre ? Sont-ils efficaces ? Certains sont-ils dangereux ? Que penser des shampoings, lotions ou compléments alimentaires contre l’alopécie ?
The Clinic fait le point.
Traitement de la chute de cheveux : quels sont les médicaments ?
#1 Le minoxidil
L’origine du minoxidil remonte aux années 50. A l’époque, il s’agit d’un médicament vasodilatateur utilisé dans le traitement de l’hypertension artérielle. Un de ses effets secondaires est une augmentation de la pilosité chez les usagers, sur l’ensemble du corps, dont une amélioration de la chute de cheveux.
Ce faisant, le minoxidil est aujourd’hui un médicament en vente libre, en concentration 2% – généralement réservée aux femmes – ou 5%, qui s’applique localement. Il peut être sous forme liquide ou, plus pratique, de mousse.
Il a été scientifiquement prouvé que le Minoxidil entraine une augmentation de densité capillaire, et sur certains types de perte de cheveux ou d’amincissement des cheveux – alopécie androgénétique et d’effluvium télogène –, à condition qu’il soit appliqué deux fois par jour, matin et soir. ₁
Son inconvénient majeur est que ce traitement anti chute doit être suivi sans interruption, et durant une période minimale suffisante de 4 à 6 mois.
Il est commercialisé sous le nom d’Alostil ou Alopexy.
#2 Le Finastéride (Propecia)
Le finastéride est connu pour être un traitement anti chute de cheveux pour homme efficace. Commercialisé en France sous le nom de Propecia, il va diminuer sensiblement le taux de DHT, en bloquant l’enzyme 5-alpha réductase type II, responsable de la transformation de la testostérone (l’hormone androgène) en DHT.
Il est indiqué chez les hommes qui souffrent de calvitie uniquement – alopécie androgénétique – à un stade peu avancé.
Le finastéride fonctionne, et il est autorisé sur le marché depuis longtemps.
Toutefois, ce médicament a fait beaucoup parler de lui récemment, en raison de ses effets secondaires, notamment sur le risque de troubles psychiques (dépression) et physiques diminution de la libido) qui ont été observés chez un certain nombre d’hommes suivant ce traitement.
Un suivi médical régulier est absolument indispensable et tout effet secondaire doit être déclaré.
#3 Chute de cheveux femme et hormonologie avec la spironolactone
De nombreuses femmes souffrent de chute de cheveux. Parfois passagère, comme par exemple après la grossesse, elle peut être aussi hormono-dépendante, comme la calvitie chez l’homme.
La calvitie féminine est source de beaucoup de complexes et de souffrance. Elle se présente de manière différente dans son évolution : elle commence sur le haut de la tête et se diffuse ensuite souvent sur tout le crâne – couronne hippocratique inclue – rendant son traitement par greffe de cheveux parfois impossible.
La spironolactone est une substance diurétique qui agit, un peu comme le finastéride, au niveau de la DHT en bloquant son action sur les follicules pileux.
Un suivi médical régulier est indispensable pendant tout le traitement.
Et l’Androcur ?
Ce médicament progestatif fut longtemps prescrit à des patientes atteintes de maladies hormonales comme l’hyperpilosité – hirsutisme sévère – ou l’acné. Puis dans le traitement de la chute de cheveux car il bloquait les effets de la testostérone.
Mais la prise de ce médicament pourtant autorisé – il a même été longtemps considéré comme un vrai miracle – fut la cause de nombreux méningiomes, et a fait scandale il y a quelques années, en France et en Belgique.
Si ces tumeurs sont souvent bénignes, leur taille entraine des problèmes plus graves (perte de mémoire, compression des nerfs optiques, etc.) qui nécessitent la plupart du temps une opération du cerveau, avec des risques et des conséquences parfois irréversibles.
En prime, il occasionnait une forte dépendance, nécessitant un sevrage. ₂
Il est aujourd’hui interdit.
Shampoing et lotion anti chute de cheveux
Nul besoin d’y aller par quatre chemins : les shampoings et les lotions contre la chute de cheveux ne font pas de miracle. Ils n’ont aucun effet sur les hormones ou le cycle pilaire.
Néanmoins, choisir des produits adaptés à votre cuir chevelu et à vos cheveux est essentiel en matière de beauté capillaire : privilégiez donc les formules douces, de préférence bio qui n’agressent pas le cuir chevelu et la tige pilaire, et enrichis en vitamines B et en quinine. Ils n’auront aucun effet sur la chute, mais auront tout de même le bénéfice de fortifier et sublimer vos cheveux.
Lisez notre article sur comment faire pousser ses cheveux plus vite pour connaître les bons gestes d’entretien capillaire.
Quid des compléments alimentaires pour la chute de cheveux ?
Nourrir le cheveu de l’intérieur, voilà qui déjà revêt plus de sens. Et on sait combien l’alimentation joue un rôle dans la santé des cheveux !
Pensez-y : la racine des cheveux est nourrie via la multitude de petits vaisseaux sanguins qui transportent les nutriments, les vitamines et l’oxygène indispensables à leur croissance.
Une alimentation saine, variée, faite de produit frais est donc un prérequis essentiel. N’hésitez pas à adopter le réflexe « levure de bière », que vous pouvez soupoudrez sur vos plats. En effet, sa forte teneur en vitamines B1, B2 et B9 contribue à la croissance et à la beauté des cheveux.
Côté suppléments, les meilleurs produits anti chute comprennent des formules riches en vitamines du groupe B, en fer mais également au maca, en spiruline – un super aliment anti chute. Le pollen et la gelée royale sont aussi à privilégier.
Enfin, sachez que l’hygiène de vie (sommeil, pas de tabac, limiter l’alcool) et un niveau de stress bas participent à limiter la chute de cheveux.
Le conseil de The Clinic
Si vous constatez une perte de cheveux inhabituelle, consultez un médecin qui vous prescrira un bilan sanguin et hormonal afin d’identifier la cause de l’alopécie. Ensuite, il pourra recommander un protocole de traitement médical adapté en fonction des résultats des analyses (carence en fer, problème de thyroïde, etc.)
Afin d’accompagner ce traitement, nous vous recevons en consultation afin de faire le point sur les solutions capillaires qui boostent la repousse :
- Injections de peptides et vitamines en mésothérapie
- Injections de plasma riche en plaquettes (PRP)
- Greffe de cheveux
Enfin, notre Trichotest – un test ADN – permettra d’identifier d’autres possibles causes de votre calvitie.
Contactez notre équipe pour en savoir plus.
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Références :
₁ https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6691938/
₂https://www.liberation.fr/france/2018/09/11/androcur-ce-medicament-a-chamboule-ma-vie_1677804/ – https://www.axellemag.be/androcur-sante-des-femmes/